Cours sur la conscience, en philosophie, au lycée. Cours de 9 pages
[...] Et si cette inférence est non perçue, c'est que nous avons une conscience naïve et pleine envers le monde. C'est le thème du mythe platonicien de la caverne : les prisonniers ne perçoivent que des ombres, mais tant qu'ils n'ont pas eu accès à la lumière, ils ne savent pas qu'ils ne perçoivent que des ombres. Cette question soulève bien évidemment la question du fondement de la connaissance et de sa validité. Si l'on n'a plus affaire qu'à des signes, alors nous pouvons nous entretenir des choses lorsqu'elles sont absentes. [...]
[...] L'homme n'est plus en coïncidence avec le réel. Et cette non-coïncidence est la condition de sa liberté : s'affirme ici le lien entre conscience et liberté. Dire que l'on se représente les choses, c'est dire qu'il y a un redoublement de la présence de ces choses dans la conscience. Car la Philososphie Terminale 7 Cours de philosophie Terminale - 8 –1ère Série représentation est l'acte par lequel l'esprit se rend présent les objets extérieurs ou intérieurs. Ainsi, ce à quoi a affaire la conscience, ce n'est pas aux choses elles-mêmes, mais à leur représentation. [...]
[...] Il nous faudra donc explorer la notion de conscience, en se méfiant peut-être des assimilations grossières du langage courant qui s'il vient de nous guider dans cette première recherche, doit lui Philososphie Terminale 2 Cours de philosophie Terminale - 3 –1ère Série aussi, au même titre que toute notion, être le lieu d'une analyse réflexive et critique. Philososphie Terminale 3 Cours de philosophie Terminale - 4 –1ère Série LECON 2 / Conscience et représentation I. Conscience et instinct. La conscience se saisit dans une expérience immédiate* : elle coïncide immédiatement avec elle-même, elle n'est pas le produit d'une réflexion. En tant qu'elle est présente à soi-même, toute expérience de soi du monde se ramène à la conscience : Quand je sens : j'ai conscience que je sens. [...]
[...] La conscience de soi ne déplace pas le rapport d'existence, elle le redouble. La conscience de soi n'annule pas l'en soi : l'homme existe aussi immédiatement, en tant que chose de la nature (au même titre que). Cette activité est double : théorique* (se contempler) et pratique* (agir sur les choses, les transformer, les marquer de son sceau). La conscience de soi n'est pas donnée, elle s'élabore au travers de la contemplation, de la représentation de soi-même, qui permet de de se donner une image de soi. [...]
[...] Jankélévitch, Éd. P.U.F pp. 21-22. Réflexion sur le texte : En quoi l'homme a-t-il une double existence ? Quelle(s) activité(s) constitue l'homme comme esprit ? L'existence comme chose de la nature est-elle le résultat d'une activité ? Pourquoi l'homme est-il poussé à se reconnaître dans ce qui lui est donné extérieurement ? Comment y parvient-il ? Que peut-on, au-delà du texte, déjà en déduire quant aux rapports entre l'activité humaine et la conscience de soi ? [...]
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