conscience, conscience de soi, existence, conscience morale, psychisme humain
Le mot conscience vient du latin cum scientia qui signifie avec savoir ou accompagné de savoir. La conscience est la présence immédiate de la réalité et de moi-même. Lorsque je suis conscient, je sais que le monde existe et que j'en fais parti. C'est donc un savoir qui accompagne mon existence. L'homme est le seul être vivant à avoir conscience d'être un homme, de vivre puis de mourir. Grace à cette conscience, il s'étonne, s'interroge, doute, cherche à comprendre et à apprendre.
il y a évidemment des degrés de conscience, on distingue :
- la conscience spontanée : lorsqu'on perçoit distinctement quelque chose,
- La conscience réfléchie : qui est le degré le plus élevé puisqu'elle implique non seulement la prise de conscience de la réalité extérieure mais aussi celle de moi-même face à cette réalité.
[...] Sans conscience il n'est pas question de responsabilité et cela justifie l'impossibilité de juger ce que l'on appelle communément un fou ou un malade mental puisque, ne sachant ce qu'il fait, celui-ci sera encore moins apte à comprendre le sens de sa condamnation et a fortiori à s'amender. En même temps, il faut comprendre que la conscience de sa faute est le signe d'un être libre. Autrement dit, sans responsabilité il ne peut y avoir de liberté et c'est alors que celle-ci devient difficile à assumer et amène une terrible angoisse devant cette obligation que m'impose ma conscience : supporter le poids non seulement de mes fautes mais aussi de mes mauvaises intentions. La conscience comme illusion ! [...]
[...] Pour Bergson, conscience signifie choix. Pour Sartre, à la différence des objets l'homme existe, c'est à dire échappe à la nature, grâce à sa liberté totale. Je suis ce que je fais par mes décisions, mes projets, je suis le seul responsable de ma vie et de ce que j'en fais.» Le rapport à autrui et l'expérience de la finitude ! Comme nous venons de le voir, mon corps et celui d'autrui ne sont pas seulement des choses ; c'est la raison pour laquelle nous pouvons entretenir une relation avec autrui et être reconnu par lui comme un sujet à part entière. [...]
[...] Quelles sont les conséquences du fait d'être conscient ? de l'en soi au pour soi ! L'homme existe dans le mode de l'en soi, c'est-à-dire qu'en tant que corps, il est une chose parmis les choses et la science peut l'étudier comme n'importe quel phénomène. Pourtant l'homme n'est pas une chose, ni un corps exclusivement, car il existe aussi sur le monde du pour soi : c'est à ce niveau qu'intervient la conscience, ce qui fait qu'il est une conscience incarnée ; grâce à la conscience, l'homme n'est pas une chose ou un animal déterminé une fois pour toutes. [...]
[...] La conscience morale, un fait social ! La conscience morale, capable d'infléchir le comportement spontané du sujet, repose d'abord sur la prise de conscience des valeurs morale qu'il n'est peut-être pas à même de concevoir de manière autonome dans la mesure où il est soumis à son milieu socioculturel. Pour Durkheim, la société produit notre conscience morale qui n'est en rien innée. Quand notre conscience parle, c'est la société qui parle en nous. Conscience et respect des règles sociales : Hobbes affirme qu'une doctrine inconciliable avec la société civile est celle qui prétend que chaque fois qu'un homme agit contre sa conscience, c'est une faute Il serait donc présomptueux de se faire soi- même juge du bien et du mal car c'est soumettre la question du bien et du mal aux opinions privées : si le mot BIEN n'a pas le même sens pour tous, faire le bien n'a plus de sens On voit où peut conduire ce relativisme par défaut d'un critère commun du bien et du mal indiqué par la loi, laquelle a pour charge d'exprimer en quelque sorte la conscience publique à la guerre de tous contre tous. [...]
[...] La conscience débordée par l'inconscient ou le psychisme humain ! Le psychisme humain est soumis à deux principes : le principe de plaisir et le principe de réalité. Ainsi dans son existence, l'homme est mû par un désir (libido) qui le fait rechercher sans cesse le plaisir et le pousse à éviter la douleur. Mais face à ce désir, il ya la réalité (le monde, les autres) qui limite, voire empêche la réalisation de ce désir, la réalité doit être prise ici dans un sens général car elle vouloir dire l'impossibilité matérielle de réalisation de ce désir mais aussi le caractère illusoire de ce dernier lorsque son objet n'existe pas (prince charmant), sans oublier les impératif sociaux et moraux. [...]
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