Commentaire composé : Voltaire, L'Ingénu, ch. I, l'incipit depuis : « Le bruit se répandit bientôt... » à : « ? parut très joli à tous les convives ». 3 pages
On n'apprécie véritablement une ?uvre littéraire que dans son intégralité, ce qui vaut pour L'Ingénu, conte philosophique de Voltaire paru en 1767. Il faut aller jusqu'au bout de l'intrigue pour en comprendre toute la portée et son climat plus dramatique que les contes qui l'ont précédé. L'ingénu se termine comme un roman sentimental. Pourtant, le chapitre I qui en constitue l'incipit, est déjà, semble-t-il, très révélateur des visées de Voltaire. L'extrait retenu vient au douzième paragraphe, après la rencontre de l'Ingénu par l'abbé de Kerkabon et sa soeur. Nous sommes en Basse-Bretagne, le 15 juillet 1689, sous le règne de Louis XIV.
[...] Ces trois parties seront liées par l'argumentation, pour aboutir au constat que le propre du conte philosophique de Voltaire est de nous faire réfléchir sur l'homme tout en nous distrayant. I Si l'histoire a quelque chose de véritable, comme si elle était tirée des manuscrits réels d'un janséniste du XVIIème siècle, c'est dans la présentation des personnages, leur localisation précise, leur façon de parler, leurs préjugés, mais aussi dans le point de vue du narrateur au regard perspicace et critique. [...]
[...] Commentaire composé : Voltaire, L'Ingénu, ch. l'incipit depuis : « Le bruit se répandit bientôt . » à : « parut très joli à tous les convives ». (L'INTRODUCTION) On n'apprécie véritablement une œuvre littéraire que dans son intégralité, ce qui vaut pour L'Ingénu, conte philosophique de Voltaire paru en 1767. Il faut aller jusqu'au bout de l'intrigue pour en comprendre toute la portée et son climat plus dramatique que les contes qui l'ont précédé. L'ingénu se termine comme un roman sentimental. [...]
[...] Face à eux, l'Ingénu se distingue par la maîtrise de ses affects, par l'authenticité de ses jugements et de ses réactions : il dit toujours simplement ce qu'il pense et agit en conformité avec ses convictions. Bref, le plus civilisé de tous est le plus jeune, un indien, affirme-t-il, venant de contrées sauvages et rudes. Sa situation d'orphelin n'est pas sans rappeler ce qu'évoquent les récits de voyageurs sur les enfants abandonnés par leurs parents dans les contrées lointaines. Bref, dans ce passage, on se trouve bien dans un salon du XVIIème siècle, avec des personnages typés dont le narrateur se plaît à montrer les préjugés et la vanité. [...]
[...] (CONCLUSION) Le passage qu'on vient de caractériser vaut surtout par ses qualités narratives, assez littéraires pour faire jouer l'ironie du narrateur et nous livrer sa pensée sur les préjugés et l'esprit d'intolérance des gens du monde (cette société fût-elle provinciale). Ce bilan vaut encore plus si l'on considère l'ensemble du chapitre I qui est à lui seul tout l'incipit du conte. C'est le registre satirique qui l'emporte ici comme il se doit dans un conte philosophique à la manière de Voltaire. Notre attention est, comme celle des Bas-Bretons qui l'entourent, centrée sur le héros éponyme, le Huron surnommé l'Ingénu. [...]
[...] Mais nous ne le savons pas encore à la lecture de l'incipit. III Ce que le récit met en scène avant tout, c'est le dialogue entre les personnages : celui-ci représente environ les deux tiers du passage, si l'on compte aussi les phrases au style indirect. Voltaire se montre ici, comme tant de fois ailleurs (dans ses contes, au théâtre, dans son Dictionnaire . un dialoguiste virtuose. C'est la meilleure voie pour retenir notre intérêt en donnant du relief aux personnages qui s'expriment. [...]
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