Commentaire du chapitre 3 au chapitre 4 de l'Ingénu de Voltaire, 4 pages
L'Ingénu de Voltaire présente le personnage d'un jeune homme, le Huron qui méconnait les moeurs, les usages et les coutumes des français car il est arrivé du Canada. Dès le premier chapitre de l'Ingénu, le Huron est reconnu comme le neveu du prieur de Kerkabon et mademoiselle de Kerkabon, la femme qui vit avec lui, tous deux le recueillent.
[...] Dans l'extrait concerné, tiré des troisième et quatrième chapitres de l'Ingénu, le prieur entreprend de léguer sa fortune au jeune homme mais avant cela, le prieur décide de le convertir à la chrétienté. Une fois cette décision arrêtée, le prieur se charge de l'éducation religieuse du jeune homme, en l'incitant à cette occasion à lire le Nouveau Testament. Le Huron obéit à son oncle, tant et si bien qu'il finit par connaître les évangiles par cœur et est convaincu de la nécessité d'une circoncision pour marquer sa conversion, acte que le prieur ne tient à le voir effectuer. [...]
[...] Mais, la scène finale se caractérise avant toute chose, comme une scène pastorale car elle se situe au bord de l'eau, des termes comme "roseaux" et "rivière" l'indiquent. Cette scène du Huron dans la rivière dégage une atmosphère bucolique. D'autre part, les deux jeunes femmes par leur réaction équivoque distingue l'érotisme du «spectacle», car c'est ainsi qu'elles considèrent ce jeune homme nu au milieu d'un cour d'eau. Le qualificatif de voyeurisme peut servir à décrire leurs regards sur la personne du Huron. En effet, les deux demoiselles se "détournèrent" dans un cri de surprise et le verbe "apercevoir" implique qu'elles regardent le Huron par inadvertance au départ. [...]
[...] Le confesseur récitait trois fois treize mots du psaume LXXVII, ce qui fait trente-neuf; et pendant ce temps il donnait trente-neuf coups de fouet au confessé, lequel les lui rendait à son tour; après quoi ils s'en retournaient quitte à quitte. On dit que celle cérémonie subsiste encore. (justifiant la conduite du huron) Dans les pays protestants on se confesse à Dieu, et dans les pays catholiques aux hommes. Les protestants disent qu'on ne peut tromper Dieu, au lieu qu'on ne dit aux hommes que ce qu'on veut. [...]
[...] Le troisième chapitre montre par son final que le Huron est bien plus qu'un jeune homme naïf et méconnaisseur. Effectivement, il s'avère aussi être l'objet de l'admiration de mesdemoiselles de Kerkabon et de Saint Yves. Un portrait A. L'insistance sur les qualités du Huron La révélation de l'érotisme que recèlent les atours du Huron nu, rappelle que dès le début de l'extrait, au chapitre trois, il se tient un portrait du jeune homme. Effectivement, au départ, le narrateur met l'accent sur les qualités originelles du Huron. [...]
[...] Le Huron apprend rapidement les textes religieux car il "sut bientôt presque tout le livre par cœur". Cette connaissance a pour effet immédiat l'apparition d'un esprit critique chez le Huron. A travers cela, Voltaire marque l'importance du questionnement et la remise en cause du texte religieux. En effet, le personnage se construit l'acuité du regard nouveau sur le texte ancien. Mais, le texte indique aussi une mauvaise foi des jésuites lorsque les deux religieux son dans l'incapacité à répondre : " le prieur fort en peine " et " l'abbé ne sachant que répondre La scène, du dialogue avec les religieux, construit l'ironie critique sur l'ignorance des ecclésiastiques, et insiste sur la perte de leur esprit critique devant les dogmes qu'ils ne font que répéter. [...]
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