On part du constant d'un déficit du réel (insatisfaction) : le bonheur est donc soit dans l'imagination, soit dans sa recherche.
Le réel semble impliquer une résistance, une disproportion entre l'effort et le gain. Il semble manquer de quelque chose, d'une signification qui nous satisfasse, et il semble en même temps promettre cette satisfaction. Le réel offre un contraste choquant entre une apparence d'organisation et un déficit de signification. Le réel semble de lui-même suggérer que toute satisfaction véritable est de l'ordre de l'illusion : le réel ne réalise pas le bonheur, le bonheur se réfugie donc dans l'imagination.
Les philosophes rétorquent que c'est justement cette absence de signification et de satisfaction qui fait que nous continuons à chercher et à nous orienter vers des objectifs : le côté non satisfaisant du réel entretient cette recherche qui est notre véritable façon d'être heureux. C'est justement dans la recherche du bonheur, dans la recherche indéfinie de la satisfaction, que l'homme va trouver le bonheur (...)
[...] DM - Le bonheur est-il un idéal de l'imagination ( Défauts des copies. Trop d'affirmations dans l'introduction : ne pas décider et prendre parti, on se ferme des portes en répondant d'emblée au sujet. Conceptions trop critiques à l'égard du bonheur : ne pas s'inspirer seulement d'une approche moderne et non antique. Beaucoup trop de thèses d'auteurs sont affirmées sans que le chemin pour y arriver soit reconstruit. Contraste entre des intuitions (justes, intelligentes) et l'organisation judicieuse et pédagogique du propos. [...]
[...] On a donc changé de définition d'idéal. L'idéal est une idée qui a une force en tant qu'idée mais aussi comme une force du monde. Avoir un idéal d'imagination n'est donc pas être enfermé dans l'imagination mais un objectif posé par l'imagination qui me rend plus courageux plus constructif dans mon rapport au monde. Un idéal pousse quelqu'un à se jeter dans le réel, à le transformer. L'idéal n'est donc pas forcément un repli mais un tremplin vers le réel, l'imagination augmente alors ma force réelle, ma créativité et ma participation au monde réel. [...]
[...] Car les plaisirs qui sont les plus sensibles sont justement des plaisirs où il y aura une part de douleur plus grande. L'imagination consiste à cacher cette part nécessaire de la douleur dans l'intensification du plaisir. Le plaisir est d'autant plus grand qu'il remplace une douleur. Il faut qu'il reste de la douleur pour que le plaisir soit senti. Or, l'imagination est la façon de ne voir que l'intensité d'excitation produite en dissimulant le manque entretenu. J'imagine le plaisir de boire de l'alcool, sans imaginer le mal-être que va me donner ce plaisir. [...]
[...] II Le bonheur n'est pas un idéal de l'imagination. Thèse : Le bonheur comme accomplissement de soi, comme maîtrise de sa vie, est un idéal de la raison et doit se construire contre les règle ignorantes de l'imagination et les désirs sans légitimité ni réalité. Chaque philosophie antique part de principe que ce n'est que notre ignorance qui nous fait croire que le bonheur est ce que nous fait croire notre imaginaire. Un autre bonheur que va définir ma raison est mieux à même de nous combler. [...]
[...] II Le bonheur n'est pas un idéal de l'imagination, et c'est tant mieux. III Le bonheur est un idéal de l'imagination, et tant mieux : c'est sa recherche qui est intéressante. I Le bonheur est un idéal de l'imagination. Thèse : Le bonheur est un idéal de l'imagination, l'imagination permet une certaine forme de satisfaction mais qui est illusoire : la satisfaction n'est pas réelle mais on croit être satisfait. - Le sens commun et les poètes pensent cela. Nuance de regret mais en insistant sur la réalité du pouvoir de l'illusion. [...]
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