Le bonheur, fiche de philosophie de 3 pages
Le bonheur est l'objet d'une quête permanente : nous faisons tout pour atteindre un niveau de confort, de culture et de bien-être qui soit le plus satisfaisant pour nous et pour nos proches. En outre, chaque action que nous accomplissons semble viser un bien pour nous : peut-on désirer le malheur sans en faire du même coup un bien ? Pour Aristote, le bonheur est le bien suprême en fonction duquel nous faisons tous nos choix et qui n'est pas lui-même l'objet d'un choix. En outre, le bonheur est un certain bien que nous recherchions pour nous-mêmes et qui se distingue du plaisir ou du simple bien par le fait qu'il est durable et solide. Chercher le bonheur, ce n'est pas chercher un « moment » de bonheur, mais c'est vouloir atteindre un état où nous serions pour ainsi dire à l'abri du malheur et des vicissitudes du monde. Le bonheur n'est pas un vécu éphémère, mais il est recherché comme l'accomplissement de notre vie.
I. Introduction à la notion
II. Le bonheur, un idéal contradictoire
a) Le bonheur est la fin suprême de la vie humaine
b) Les contradictions de la quête du bonheur
III. Le bonheur par le vide
a) L'ataraxie
b) Le zen
IV. Bonheur individuel et répression sociale
a) Le sacrifice social du bonheur individuel
b) Le « principe de rendement »
c) L'art comme ultime forme de bonheur ?
[...] Peignant, dit-on, un cheval et ayant voulu reproduire par le dessin l'écume du cheval, il échoua au point de renoncer et de jeter sur le tableau l'éponge avec laquelle il enlevait les couleurs des pinceaux ; et celle-ci, par contact, reproduisit l'écume du cheval. Sextus Empiricus, Hypotyposes pyrrhoniennes (vers 200 ap. J.-C.) *ataraxie : paix de l'âme, tranquillité intérieure, sérénité. *Apelle : peintre de l'Antiquité. *Sceptique : partisan de la philosophie du scepticisme. Ce courant de pensée enseignait que nous ne pouvons rien connaître de certain, et que la vérité est en dehors de notre pensée, en particulier en ce qui concerne la nature du bien et du mal. [...]
[...] Il en va de même des sensations, des perceptions, des constructions mentales et des consciences Tous ces éléments ayant l'aspect du vide, ils n'apparaissent ni de disparaissent, ils ne sont ni souillés ni purs, ils ne croissent ni ne décroissent. C'est ainsi que dans le vide, il n'y a pas de forme ni de sensation, de perception, de construction mentale et de conscience. Il n'y a pas d'œil, d'oreille, de nez, de langue, de corps ni de mental. Il n'y a pas de forme, de son, d'odeur, de saveur, de tangible ni d'élément. Il n'y a pas de domaine du visuel et ainsi de suite il n'y a pas de domaine de la conscience mentale. [...]
[...] En outre, les modèles traditionnels du bonheur portent en eux leur propre ruine. - Le bonheur matériel exige, pour être atteint, la double souffrance du travail nécessaire à son acquisition et de l'angoisse de tout perdre. La somme des sacrifices nécessaires à l'obtention et l'entretien de tels biens prive de toute sérénité et même la possibilité de toute jouissance. Le bonheur matériel, quel qu'il soit, suppose que l'on ait le temps de profiter de ce que l'on possède ; une des conditions fondamentales du bonheur sera donc d'avoir du temps à soi, nécessaire pour pouvoir profiter de ce que l'on possède. [...]
[...] Ils n'ont pas le sentiment d'être pour cela devenus plus heureux. On devrait se contenter de conclure que la domination de la nature n'est pas la seule condition du bonheur, pas plus qu'elle n'est le but unique de l'œuvre civilisatrice, et non que les progrès de la technique soient dénués de valeur pour l'économie* de notre bonheur. Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation *l'économie : ici, le rapport entre ce qui augmente et ce qui diminue le bonheur. Il est difficile en effet d'envisager que l'on puisse annihiler un désir, il semble plutôt qu'on le détourne, qu'il change d'objet et se réforme en s'adaptant aux possibilités offertes. [...]
[...] Il n'y a pas de souffrance, d'origine, d'extinction ni de chemin. Il n'y a pas de connaissance et pas plus d'obtention puisqu'il n'y a rien à obtenir. Comme le bodhisattva s'appuie sur la prajnâ pâramitâ, son esprit ne connaît plus d'empêchement et comme il ne connaît plus d'empêchement, il est dénué de crainte. Libéré des méprises et des pensées illusoires, il accède au nirvâna. IV. Bonheur individuel et répression sociale Identifier le bonheur à une forme de vide ou de paix intérieure semble une solution pertinente aux contradictions posées par la quête du bonheur. [...]
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