Sciences humaines et arts, Blaise Pascal, les Pensées, 1623-1662, marques de la grandeur de l'Homme, preuve le la religion chrétienne, Homme avec Dieu
« L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau
pensant ». Le « roseau pensant » définit l'ambivalence de l'homme ; proche du
néant dans sa dimension matérielle, par son corps d'une extrême fragilité,
l'homme tire toute sa dignité de la pensée, de l'intelligence, qui le rend
définitivement supérieur à l'univers matériel dépourvu de conscience. L'homme
est le seul être à disposer d'une conscience, il est le seul à savoir qu'il vit et
qu'il meurt, à exister, au sens philosophique du terme.
[...] " La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable La pensée, qui fait toute la dignité de l'homme, est aussi le fondement de la morale : " Travaillons donc à bien penser. Voilà le principe de la morale Les trois ordres Pascal reprend le dualisme classique, celui de Descartes en particulier, qui distingue en l'homme un corps et un esprit, mais il y ajoute un troisième ordre qui définit toute la grandeur de l'homme ; outre la matière et l'intelligence, l'homme est aussi un cœur. [...]
[...] L'examen des différentes religions quant à lui révèle que la religion chrétienne est la seule à rendre compte de la double nature de l'homme, grand en tant que créature divine, misérable depuis le péché originel ; ce dernier demeure profondément énigmatique, scandaleux même d'une certaine façon pour la raison, mais sans lui la condition humaine est inexplicable. L'examen de la Bible enfin fait découvrir d'abondantes preuves de Jésus-Christ il est au centre de la Révélation : tout l'Ancien Testament annonce sa venue, une venue qui constitue le Nouveau Testament. Pascal n'a jamais la prétention de prouver l'existence de Dieu comme on peut établir une loi scientifique ; il veut indiquer que le Dieu des chrétiens répond aux questions que l'homme se pose sur luimême. [...]
[...] L'argument du pari Connu sous l'appellation de pari pascalien il s'adresse à un libertin joueur pour lui expliquer qu'il a intérêt à parier pour l'existence de Dieu. En effet la probabilité d'existence ou de non-existence est de un sur deux. Parier pour Dieu, et vivre selon ses lois, c'est gagner la vie éternelle s'il existe, et ne rien perdre s'il n'existe pas. Parier contre Dieu, et vivre en ignorant ses lois, c'est perdre la vie éternelle s'il existe, et ne rien vraiment gagner s'il n'existe pas puisque les plaisirs matériels demeurent futiles. [...]
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