Heidegger est l'homme d'une question fondamentale formulée déjà par Leibniz : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? » Il se demande alors « qu'est-ce que l'être ? » et, contrairement à la tradition, il accorde la priorité au temps et non pas à l'éternité pour l'expliquer.
Heidegger est considéré à juste titre comme l'un des plus grands philosophes du XXe siècle et pourtant il s'est laissé entraîner dans l'ignominie politique du nazisme. On se demande comment un penseur aussi profond a pu céder à un tel aveuglement.
Né à Messkirch, Heidegger étudie la théologie à l'université de Fribourg-en-Brisgau avant de s'orienter vers la philosophie. De 1915 à 1922, il est assistant à l'université de Fribourg puis professeur à Marbourg. Être et temps, publié en 1927, fait immédiatement sa renommée. L'ouvrage est dédié à Husserl, à qui il succède en 1928 à Fribourg. En avril 1933, après la prise du pouvoir par les nazis, Heidegger accepte d'être élu recteur de l'université de Fribourg, à la demande de collègues inquiétés par les nouvelles autorités national-socialistes.
[...] De la même façon que l'on ne doit pas confondre le Beau avec ce qui est beau, il ne faut pas confondre l'Etre avec ce qui est. C'est cette confusion qui explique que la philosophie ait cru juste d'identifier l'Être avec Dieu considéré comme l'étant suprême. Heidegger souhaite retrouver la question de l'être dont le sens s'est perdu depuis Parménide. Citation Ce qui donne le plus à penser dans notre temps qui donne à peser est que nous ne pensons pas encore. [...]
[...] Réintégré en 1951, Heidegger enseignera jusqu'en 1973. Il meurt dans sa ville natale. Le national- socialisme L'ouvrage de Victor Farias, Heidegger et le nazisme, montre bien que l'adhésion du philosophe au national-socialisme ne relève pas d'un opportunisme momentané, niais de l'expression publique de convictions qui ont fait de Heidegger un des intellectuels les mieux considérés par le parti nazi. Même en privé, Heidegger a toujours refusé de critiquer le régime déchu et d'expliquer ses propres prises de position. L'existentialisme Lecteur de Heidegger, Sartre a cru pouvoir reprendre à son compte les analyses du philosophe et leur donner un achèvement dans l'existentialisme. [...]
[...] Qu'appelle-t-on penser ? (1952) Nous apprenons la pensée en prêtant attention à ce qui exige d'être gardé dans la pensée. La science ne pense pas, bien qu'elle ait toujours quelque chose à voir avec la pensée. C'est dans la philosophie que se joue la pensée. Nous ne pouvons apprendre la pensée que si nous désapprenons radicalement son essence traditionnelle. Ce qui donne le plus à penser est que nous ne pensons pas encore. Essais et conférences (1954) Rassemblement de textes fondamentaux sur la question de la technique, ce recueil montre que la technique occupe une place importante chez le penseur de l'être. [...]
[...] La question de l'être. Il faut distinguer entre les choses qui sont ceci ou cela (les étants) et ce d'où proviennent ces choses et qui n'est ni ceci, ni cela (l'être). Heidegger aborde la différence ontologique entre l'être et l'étant sous l'angle de la différence entre l'être et le temps parce que, selon lui, le temps a en commun avec l'être d'échapper à l'étant (il n'est ni ceci, ni cela) tout en offrant aux étants la possibilité de se déployer. [...]
[...] Il se demande alors qu'est-ce que l'être ? et, contrairement à la tradition, il accorde la priorité au temps et non pas à l'éternité pour l'expliquer Sa vie et son temps Heidegger est considéré à juste titre comme l'un des plus grands philosophes du XXe siècle et pourtant il s'est laissé entraîner dans l'ignominie politique du nazisme. On se demande comment un penseur aussi profond a pu céder à un tel aveuglement. Le professeur - Né à Messkirch, Heidegger étudie la théologie à l'université de Fribourg-en-Brisgau avant de s'orienter vers la philosophie. [...]
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