Emmanuel Kant, biographie, protestantisme, école piétiste, université de Koënisberg, obsèques grandioses
Kant est né en 1724 en Prusse à Koënisberg (importante ville) dans une famille modeste ; son père est un artisan spécialisé dans la fabrication de harnais. Kant est l'aîné, il a trois soeurs et un frère.
Lorsqu'il parle des premières années de son enfance, il l'évoque comme idyllique. Mais dès l'âge de huit ans, il va être pensionnaire dans une école stricte et piétiste. En effet, ses parents étaient protestants (chrétiens), puis la mère de Kant s'est convertie au piétisme (forme en marge du protestantisme, très austère et rigoriste). Lorsqu'elle inscrit Kant dans une école piétiste, la discipline est très dure et laisse
peu de loisirs avec six jours de cours et un jour de prières et révisions dans la semaine ; on y étudie surtout la littérature, la science y a très peu de place. Kant qualifie ces années de pension comme « l'esclavage de l'enfance ».
[...] Kant qualifie ces années de pension comme l'esclavage de l'enfance Quand il a treize ans, sa mère meurt. Il poursuit ses études mais doit les arrêter en 1745 car son père tombe malade et meurt en 1746. Il doit donc travailler pour subvenir aux besoins de ses frères et sœurs. Sans formation, il peut à l'époque être précepteur dans une famille de pasteurs d'abord, puis chez des nobles ensuite. Il aime enseigner et le préceptorat lui laisse du temps libre durant lequel il continue d'étudier. [...]
[...] Kant a toujours fait attention à sa santé et à sa personne, à son apparence physique ; il prête attention à son vêtement et à son allure. Kant était petit et en souffrait, il portait des talons. Après la Seconde Guerre Mondiale, Koënisberg est devenue une ville russe, appelée aujourd'hui Kalingrad ; il a actuellement une statue de Kant sur la place et l'université où il a enseigné se visite. En 1178, c'est la mort de Rousseau : Kant avait sur son bureau un buste de Rousseau. Il admirait sa pensée politique. En 1794, c'est la chute de Robespierre. [...]
[...] Il fait partie de ces hommes qui ont une célébrité de leur vivant. Les livres de Kant sont traduits dans tous les pays d'Europe de son vivant. A sa mort, en février 1804 (il a vécu vieux pour l'époque), il a des obsèques grandioses qui durent seize jours : de nombreuses personnes vont se recueillir sur sa tombe avant la mise en terre par vingt-quatre de ses étudiants. Kant a alors passé toute sa vie à Koënisberg. Pourtant, au XIX ème siècle, les penseurs voyagent beaucoup. [...]
[...] Kant a connu trois monarques dans sa vie : Frédéric II Le Grand (1712-1786) Frédéric Guillaume II, neveu du précédent Frédéric Guillaume III. Frédéric II a été l'illustration d'un despote éclairé (homme qui était ouvert aux pensées nouvelles), et respecte les Lumières. Son neveu, Frédéric Guillaume II, fait régressé ce qu'il avait instauré et causera censure à Kant. Frédéric Guillaume III ne va pas dans le sens du deuxième et accepte de reprendre des idées du premier. La vie de Kant semble sous contrôle permanent. [...]
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