L'homme moderne est écartelé entre la raison et les sens, entre le savoir et la foi, entre la moralité et l'action. Hegel tente de le réconcilier avec lui-même en démontrant que la réalité et la pensée (l'individu empirique et la froide raison) ne sont pas contradictoires. Hegel a bien fait la synthèse de son temps. Pour lui, les forces profondes de l'humanité ne peuvent être ni les décisions de l'individu empirique (intuition romantique) ni celles de la froide raison (philosophie critique).
Il naît en 1770 (la même année que Beethoven et Hölderlin). Son père est chef de la chancellerie à Stuttgart. Il y fait ses études, il étudie le latin, l'hébreu, les mathématiques et la physique. Il fait se études de théologie au « Stift » (séminaire protestant) de Tübingen. Avec ses condisciples, Hölderlin et Schelling, il lit Rousseau et Kant. Il s'enthousiasme pour les idées de la Révolution française, mais il est très vite déçu et réfléchit sur les raisons de cet échec historique d'une liberté trop « absolue ».
[...] Marx, réfléchissant sur les écrits de Hegel, élabore sa théorie de la révolution de l'État. Notes et commentaires Phénoménologie : Étude des phénomènes, c'est-à-dire de ce que nous expérimentons par nos sens ou notre conscience. Chez Hegel, la phénoménologie de l'esprit est l'étude du développement de la conscience, de ses manifestations sensibles jusqu'à la raison et au savoir absolu. Citation La seule idée qu'a apportée la philosophie est la simple idée de la raison, l'idée que la raison gouverne le monde et que, par conséquent, l'histoire universelle s'est elle aussi déroulée rationnellement. [...]
[...] En ce sens, on peut appeler Hegel l'Aristote des temps modernes. Ecrits théologiques du jeune Hegel (1795, publiés en 1907) Ce qui prédomine, c'est un sentiment religieux de l'amour comme la forme suprême de l'être et de la vie. Phénoménologie de l'esprit (1806-1807) Elle veut être une histoire de l'esprit humain nous montrant comment la conscience s'élève de la connaissance sensible jusqu'au savoir absolu. Ce progrès de la conscience est le produit d'une évolution historique. Science de la logique (1812-1816) L'idée de logique est à la base du système philosophique de Hegel, mais elle dépasse de beaucoup la logique mathématique pour être la logique de toute pensée possible. [...]
[...] En unifiant l'objectif et le subjectif, il définit la notion de moralité objective Leçons sur la philosophie de l'histoire (1822-1831) Les progrès de l'humanité sont réalisés par des contradictions, des collisions aboutissant à un état de choses plus vrai. Les périodes de bonheur ne sont pas des périodes historiques. L'histoire universelle est le progrès dans la conscience de la liberté. (Très célèbre, l'introduction de cet ouvrage a pour titre La Raison dans l'histoire.) 3. Son apport Pour Hegel, la philosophie a pour tâche de réconcilier l'homme avec le monde et avec lui-même. Plus que quiconque, il a en effet ressenti la scission dramatique dont souffre l'homme moderne. [...]
[...] Une philosophie de la réconciliation. Scissions entre la foi et le savoir, entre Dieu et le monde, la raison et l'histoire, l'individu et la communauté, la religion et la politique, la moralité et l'action: l'homme moderne est écartelé. Mais il est possible de le réconcilier avec le monde et avec lui-même, car la pensée et la réalité ne sont pas contradictoires (contrairement à ce que disait Kant). La logique. La pensée progresse en surmontant ses contradictions: elle va de la thèse à l'antithèse et à la synthèse: telle est la définition de la logique dialectique Cependant, il ne s'agit pas d'une simple méthode formelle, puisqu'elle débouche sur le discours métaphysique et qu'elle est le fondement de toute pensée possible et de toute science. [...]
[...] - Il meurt en 1831, victime de l'épidémie européenne de choléra. Les méfaits des Lumières C'est à la pointe des baïonnettes que les troupes de la Révolution française imposent la reconnaissance de cette réalité qu'est Peuple». Les violences que les révolutionnaires exercent à l'intérieur comme à l'extérieur sont la conséquence d'une erreur fondamentale: celle du XVIIIe siècle et de l'«Aufklärung» (la philosophie des Lumières). Les Allemands ont le sentiment que l'État français s'est coupé de ses racines profondes et qu'il a perdu son essence historique. [...]
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