Autrui en philosophie, fiche de 2 pages
Qu'est-ce qu'autrui ? Un autre moi-même, c'est-à-dire celui qui est à la fois comme moi et autre que moi. Rencontrer autrui, cela suppose donc d'une part la vie en communauté ; mais d'autre part, comme je ne saurais être moral tout seul, la moralité elle-même suppose la rencontre d'autrui.
Comment définir ce qu'est autrui ?
Quel rapport existe-t-il entre moi et autrui ?
En quoi la visée d'autrui est-elle spécifique ?
En quel sens ai-je besoin d'autrui pour être conscient de moi-même ?
Quel est le sens de la thèse de Hegel ?
Qu'est-ce que la reconnaissance d'autrui ?
Quel rôle autrui joue-t-il dans la moralité ?
[...] Autrui Qu'est-ce qu'autrui ? Un autre moi-même, c'est-à-dire celui qui est à la fois comme moi et autre que moi. Rencontrer autrui, cela suppose donc d'une part la vie en communauté ; mais d'autre part, comme je ne saurais être moral tout seul, la moralité elle-même suppose la rencontre d'autrui Comment définir ce qu'est autrui ? La réponse semble simple : autrui, ce sont les autres hommes dans leur ensemble. Cela signifie que je ne comprends jamais autrui comme étant seulement autre chose que moi, comme étant une chose parmi les choses. [...]
[...] • Je reconnais autrui comme un homme, et en échange, il fait de même . Hegel va montrer en quoi cette thèse est absurde : si je cesse de dominer autrui, si je le reconnais comme un autre homme, alors, c'est lui qui va me dominer La reconnaissance est donc, pour Hegel, « une rivalité à mort » dont l'enjeu est le choix entre la vie et la liberté. Dans la lutte pour la reconnaissance, l'esclave est le premier à lâcher prise : il préfère abandonner sa liberté plutôt que de risquer sa vie. [...]
[...] En termes platoniciens, autrui entrelace le même et l'autre Quel rapport existe-t-il entre moi et autrui ? • Nous avons retenu du solipsisme cartésien l'idée que le moi est plus certain que le monde : il y a d'abord le moi, puis ensuite seulement le monde et autrui ; avec Descartes, la conscience devient une substance qui saisit sa pure mêmeté dans l'acte du cogito. Selon Descartes en effet, je n'ai pas besoin d'autrui pour avoir conscience de moi ; mais tout seul, puis-je avoir conscience d'exister ? [...]
[...] Un langage que je serais seul à comprendre serait au mieux un code, au pire un charabia : par le seul fait que je parle une langue, je ne suis jamais seul, parce que parler une langue, c'est d'emblée appartenir à une communauté En quel sens ai-je besoin d'autrui pour être conscient de moi-même ? • Pour Hobbes, j'ai besoin d'autrui parce qu'il est dans la nature humaine de désirer l'honneur, c'est-à-dire de désirer qu'autrui admette ma supériorité. La rencontre d'autrui nous révèle donc ce qu'est le fond de la nature humaine : le désir de pouvoir. [...]
[...] • La moralité ne se fonde donc pas sur un prétendu « droit à la différence », bien au contraire : c'est parce qu'autrui, malgré ses différences, appartient au même, c'est-à-dire à l'humanité, que j'ai des devoirs moraux envers lui ; c'est pourquoi Rousseau faisait de la pitié, sentiment naturel par lequel je m'identifie aux souffrances d'autrui, le fondement de la moralité. La citation « Le solipsisme ne serait rigoureusement vrai que de quelqu'un qui réussirait à constater son existence sans être rien et sans rien faire, ce qui est impossible, puisqu'exister c'est être au monde. [...]
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