Piste pour la dissertation ayant comme sujet : "En quoi l'art nous affranchit-il du temps ?" (paragraphes entièrement rédigés). Présentation des différentes acceptions du mot art.
[...] Les réalisations esthétiques instaurent une stabilité qui sans être absolue, transcende la temporalité ordinaire des choses. Conclusion : L'art nous affranchit de l'ordre du temps parce qu'il crée des monde autonome. Associant fragments du réel et constructions fictives, les œuvres d'art tressent et nouent entre elles d'innombrables chaînes associatives. Le plaisir esthétique atténue le chagrin et détourne de l'ennui des existences linéaires, exsangues et dépourvues d'esprit. [...]
[...] Quel que soit le sens retenu du mot art, toutes ces activités, mi-ludiques mi-esthétiques, ont le pouvoir de nous détourner, au moins, partiellement, du sentiment affolant de l'évaporation du temps. Le plaisir esthétique, même évanescent, nous offre une sorte de trêve avec le monde réel. Mais si les divertissements et toutes les activités qui ont leur fin en elles-mêmes, à commencer par le plaisir, nous font oublier la fuite du temps, l'art fait bien davantage. Il présente le mérite d'enrichir notre expérience en nous donnant accès à des mondes insoupçonnés qui sans l'art nous resteraient étrangers. [...]
[...] Au même titre que la mémoire et l'imagination, l'art nous permet d'échapper à l'ordre linéaire du temps en nous transportant dans des époques qui ne sont plus ou pas encore. Mais à l'opposé du fantasme et du simple désir, l'art transforme le monde. Les artistes font advenir des réalités qui constituent des incarnations de la pensée. On les appelle des œuvres littéralement : e qui dure, ce qui est destiné à duré. Ainsi, dans Condition de l'homme moderne, Hannah Arendt oppose la caducité des choses matérielles en général, notamment des objets voués à la consommation, à la consistance des œuvres. [...]
[...] Le jugement scientifique est déterminant tandis que le jugement esthétique est réfléchissant. L'art doit civiliser Pour Kant, l'art activité désintéressée se distingue de l'artisanat, c'est à dire qu'il n'a pas besoin de répondre à une fin déterminée : bien au contraire, il ne peut réussir qu'en tant que jeu, c'est à dire comme une activité en elle-même agréable (Critique de la faculté de juger paragraphe 43). Les arts ainsi définis sont appelés esthétiques et il se subdivisent en : - arts d'agréments : la finalité est simplement la jouissance - beaux-arts : ils sont un mode de représentation qui bien que dépourvu de fin, stimule toutefois la culture des facultés de l'âme en faveur du commerce en société En d'autres termes, même si l'art est dépourvu de fin il doit être toutefois de près ou de loin lié à des idées morales, qui entraînent seules une satisfaction indépendante Pour Kant, comme ultérieurement pour Hegel, l'art est à la fois libre et gratuit, c'est à dire indépendant de toute finalité intentionnelle explicite, et cependant il peut rivaliser avec la raison dans la recherche d'un maximum : l'art relève de l'esprit et s'il n'a pas pour vocation d'élever l'homme moralement, il doit cependant le civiliser C'est la raison pour laquelle Kant stigmatise les arts d'agrément qui orientés vers la seule jouissance qui ne laisse rien pour l'idée, qui émousse l'intelligence, excite peu à peu le dégoût pour l'objet et rend m'âme mécontente de soi et maussade La sophistique de l'art La tradition philosophique oppose l'esthétique de Kant qui privilégie des libres beautés (comme un bouquet de fleur délicat), qui plaisent sans que l'on puisse leur assigner la moindre signification, et celle de Hegel, qui privilégie le contenu spirituel des oeuvres d'art. [...]
[...] Beau : du latin bellus = joli 1. Sens ordinaire : ce qui plaît aux sens, tout en suscitant un sentiment particulier d'admiration Esthétique : concept normatif fondamental de l'esthétique désignant les choses et les êtres qui provoquent un sentiment de plaisir d'une nature particulière. Le beau est sans concept car il ne concerne que des êtres singuliers dont les qualités ne répondent pas à des critères préétablis : les canons de la beauté ne sont jamais déterminants ni prohibitifs. [...]
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