Penser la question de l'art entre le pouvoir et la contestation, c'est articuler ses deux notions autour d'une pratique qui ne semble pas forcément toujours affilié à l'un ou à l'autre. C'est voir comment les rapports entre le pouvoir et la contestation prennent une acuité et une coloration particulière dans l'art. Ces deux termes apparaissent à priori antinomiques, le pouvoir, dans une déf large du terme, serait l'ensemble des institutions établies et admises par une société donnée, qu'elles soient politiques, économiques, sociales, morales ou religieuses ; le pouvoir supposerait aussi un / de force, le pouvoir n'est pas en soit, il s'exerce sur qqc ou qqn. D'un autre côté la contestation serait par opposition, tout discours ou acte qui s'oppose aux institutions ou aux valeurs dominantes dans une société donnée, ayant alors un sens encore plus large que la subversion. L'art serait-il du côté du pouvoir ou de la contestation ? L'artiste se devrait-il d'être contestataire ou conformiste ; la contestation en soit n'étant nullement garante de la qualité esthétique d'une oeuvre? Ce premier questionnement naïf ne rend pas compte de la complexité des rapports entre les deux notions dans la pratique artistique. L'image qui émerge en pensant au rapport art/ pouvoir c'est immédiatement celle de l'art contre le pouvoir politique, l'affrontement serait donc en grande partie dirigé à l'encontre de l'instance politique en place. Si l'art est contestataire ce n'est pas forcément contre le pouvoir établi, contre le politique. Comme le soulève Balasinski, dans l'intro du livre Art et contestation, « le propre des artistes étant leur capacité particulière à la manipulation des symboles, cette habilité spécifique les prédispose à jouer un rôle prépondérant dans les luttes symboliques qui sont aussi, et nécessairement, les luttes sociales et politiques »
[...] Aron et A. Camus relativisent le point de vue Sartrien. Pour Albert Camus par exemple, l'écrivain ne peut se mettre au service de ceux qui font l'histoire : il est au service de ceux qui la subissent : Notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire. Mais, ajoute-t-il, il ne faudrait pas pour autant attendre de lui des solutions toutes faites et de belles morales. [...]
[...] La contestation n'est pas uniforme. Le pvr visé n'est pas forcément le même. le pouvoir comme source de règles qui ne sont pas essentielles mais constituent un point de départ à la création qui dès lors est en elle-même contestation On peut relever qqc qui pourrait sembler paradoxale à priori en comparant Céline, et Sartre l'agité du bocal Céline= conformisme pol et rév par la forme, alors que Sartre, écrivain engagé par excellence, rév dans ses idées, ne l'est pas par la forme (du moins ds son o lit, différent pr son o philosophique). [...]
[...] Les avant-gardes jusqu'aux années 70 : l'art voué à la contestation. - Avec les surréalistes notamment contestation artistique s'accompagne nécessairement d'une critique de la Société, ex de la flânerie, mettre en œuvre un autre / avec l'autre, Frédéric Thomas dans Art et politique, le surréalisme, force subversif, aller dans la Société et tuer au hasard. Lien entre la pratique poétique et la vie. Se poser la question d'une rév dans l'art, mais aussi dans le politique et dans la vie même = lien intrinsèque entre le non-conformisme artistique et politique. [...]
[...] le refus de la participation apparaît c la forme la plus pertinente d'action politique Pb c'est que cette voix qui se doit d'être autonome (pr créer un contre pouvoir peut-être soit muselée par des régimes totalitaires, soit subvertie, voir détournée vers un processus d'institutionnalisation ds les démo modernes. II. L'utilisation de l'art par le pvr Cette mise au pas de l'art par le pouvoir est particulièrement visible dans l'utilisation qu'a fait des régimes autoritaires de la propagande, où la contestation de départ est ensuite utilisée pr servir un autre discours. Pb quand il n'y a pas d'autonomie de l'art. A. Art et propagande Maîtriser l'art, maîtriser le politique le pvr= maîtriser l'art pr mettre fin à la contestation Récupération du futurisme par Mussolini, ex d'Annunzio B. [...]
[...] Conformisme pol obligé n'empêche pas la contestation formelle. Idem pr Riefenstahl B. L'œuvre au-delà de son message contestataire La position de l'artiste engagé ne l'empêche pas de dépasser sa contestation initiale du pouvoir, comme si son œuvre par moments pouvait échapper à la contestation du pvr. - Pasolini, marxiste, athée et en même tps ambiguïté,et en même temps produit une œuvre comme L'évangile selon saint Mathieu qui dépasse complètement l'idéologie pasolinienne, et la contestation tant politique que morale, mystère de cette œuvre, et de la figure du Christ. [...]
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