Philosophie mal
Dissertation philosophique entièrement rédigée sur le thème du mal
[...] Il se pourrait en effet que la seule maîtrise procurée par l'art du mal soit de nature esthétique (annonce de la troisième partie). I. Le Mal artificiel I.1 Le mal comme déformation volontaire de la nature La dissimulation : Macbeth, par exemple, est une personnalité double capable de masquer ses émotions ou ses passions pour tromper son monde : dupons notre monde par un masque rieur ; la fausseté de cœur veut un masque trompeur 7). Pour venir en aide à son mari, Lady Macbeth feint l'évanouissement 3). [...]
[...] On ne fait guère que des tableaux tranquilles et froids avec la vertu ; c'est la passion et le vice qui animent les compositions du peintre, du poète et du musicien observait à la même époque Diderot. Conclusion L'art du mal, bien souvent, se retourne contre celui qui l'emploie. La seule gratification qu'il procure semble être de nature esthétique. Cela signifie-t-il que l'artiste soit le seul maître du mal ? Redoutable privilège, qui soulève en toile de fond la question de la responsabilité de l'artiste et de la moralité de l'art. [...]
[...] Plus profondément, Thérèse découvre une fatale harmonie qui suggère l'existence d'une esthétique maléfique : après qu'elle a décidé de tromper l'amour elle est approchée par Mme Numance : Le monde est quand même bien fait. Les gens que tu vises ne tiennent à rien, sauf à aimer ; et ils te tombent dans les pattes. C'est d'ailleurs en termes esthétiques qu'elle appréhende sa conduite : Alors, à la fin, je me montre crue et nue. Et ils voient que rien ne peut me combler. [ . Ça, c'est un coup de théâtre. [...]
[...] II.3 La conquête d'une liberté ? Dans le cas de Thérèse, la maîtrise de l'art du mal finit par produire une seconde nature heureuse, puissante et libre. On est payé de tous ses efforts. On éprouve même beaucoup plus de satisfaction qu'en disant carrément les choses. J'étais arrivée à être parfaite. Ça finit même par être d'instinct. L'image du marteau Elle était belle comme ce marteau, vois-tu ! exprime à la fois le caractère artisanal de cette seconde nature, la force qui en émane, et la beauté qui en résulte. [...]
[...] Cette nocivité de l'esprit est particulièrement apparente parmi les philosophes : on sait que le vicaire met en garde le jeune homme contre l'orgueilleuse philosophie et les sophismes du vice : sachez être ignorant lui conseille-t-il. Le délire interprétatif qui s'empare de Macbeth après les prophéties des sorcières est aussi la cause directe du mal : l'assassinat de Duncan (acte puis le massacre de la famille de Macduff (acte IV) sont les réponses d'un esprit malade à des prophéties obscures. Transition : Cette artificialité du mal implique-t-elle pour autant une totale maîtrise de l'homme sur le mal ? [...]
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