Aristote, vérité logique, vérité ontologique, lieu de le vérité, métaphysique, discours vrai
La tradition fait en effet d'Aristote « l'inventeur » de l'adéquation (homoiosls ou adaequatio), ou le premier auteur à en avoir formulé une conception qui deviendra classique. Certes Platon avait auparavant posé qu'est vrai le discours portant sur quelque chose qui est, tandis que " le faux dit quelque chose de différent de ce qui est "(Sophiste, 263B). Mais iI s'agissait encore de qualifier
les discours, et non de déterminer la vérité en général.
[...] A l'évidence il peut y avoir une vérité sans que nous la concevions. La faire résider dans le sujet connaissant plutôt que dans les choses, c'est poser absurdement que rien n'est vrai si personne ne peut le connaître. Plus encore, Thomas recourt à Aristote à lui-même, en ajoutant au passage cité plus haut de la Métaphysique c'est parce que tu es blanc, qu'en disant que tu Tes, nous disons lavérité un autre des Seconds analytiques : ce qui fait qu'une chose est telle, est cela encore davantage La réalité, qui fait le jugement vrai, doit donc être plus vraie que le jugement . [...]
[...] Ce premier principe de la logique, à la vérité axiomatique, est comme tel indémontrable. Mais il est possible de démontrer l'impossibilité de son économie, c'est-à-dire aussi bien celle pour les sophistes de s'y soustraire: ne pas signifier une chose unique, c'est ne rien signifier du tout et si les noms ne signifiaient rien, on ruinerait tout échange de pensée. Dire qu'une chose est en même temps A et non-A, c'est en réalité ne pas penser et à peine parler, ne rien dire et finalement ne rien être : un tel homme, en tant que tel, est dès lors semblable à une plante La vérité du discours est donc assurée, du moins comme vérité minimale ou comme cohérence, par l'obligation d'identité. [...]
[...] Aristote : Vérité logique et vérité ontologique Le lieu de le vérité La tradition fait en effet d'Aristote l'inventeur de l'adéquation (homoiosls ou adaequatio), ou le premier auteur à en avoir formulé une conception qui deviendra classique. Certes Platon avait auparavant posé qu'est vrai le discours portant sur quelque chose qui est, tandis que le faux dit quelque chose de différent de ce qui est (Sophiste, 263B). Mais II s'agissait encore de qualifier les discours, et non de déterminer la vérité en général. [...]
[...] Est-ce l'être que dit l'énoncé, ou l'énoncé qui dit l'être ? Suivons pour nous sortir de l'aporie le fil d'Ariane du commentaire thomiste. Dans la Somme Théologique, Saint Thomas d'Aquin soulève la question suivante : la vérité est-elle dans la chose, ou seulement dans l'intelligence (Prima pars, question Suivant sa méthode coutumière, il expose d'abord la première thèse en s'appuyant sur l'autorité de Saint Augustin. Si le vrai, affirme ce dernier, se trouvait dans ce que l'on voit alors les pierres qui se trouvent dans les profondeurs de la terre ne seraient pas de vraies pierres (Soliloques). [...]
[...] L'équilibre des conceptions de la vérité, c'est-à-dire de sa compréhension logique exprimée dans le livre E et sa compréhension ontologique exprimée dans le livre 0 de la Métaphysique, semble une nouvelle fois rompu lorsqu'Aristote déclare, aussitôt après avoir proposé parmi les sens en lesquels l'être se dit l'Etre comme vrai et le Non-Être comme faux nécessaire de délaisser cette catégorie : puisque la liaison et la séparation sont dans la pensée et non dans les choses, et que l'être, pris en ce sens, est différent de l'Être au sens strict [ . nous devons laisser de côté, aussi bien que l'Être par accident, l'Être en tant que vrai. Comment le comprendre ? L'être en tant que vrai n'est qu'une affection de la pensée, et redouble en elle ce qui est déjà contenu dans l'être proprement dit, seul objet du métaphysicien. [...]
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