[...] L'analyse se fait en trois temps : d'abord l'analyse, à proprement parler, de la question, ensuite la "problématisation", et enfin, l'élaboration d'un plan qui reprendra les contraintes majeures que la question soulève.
1. L'analyse de la question : "dépend-il de nous d'être heureux ?"
Nous cherchons d'abord à cerner le sens général de la question, et les notions/ concepts qui sont en jeu. Le but, ici, est de clarifier la question : vous devez définir chaque terme du mieux possible (certains termes ne pourrons être définis que succinctement...). N'hésitez pas à reformuler plusieurs fois la question (jusqu'à ce qu'elle vous apparaisse parfaitement claire).
La question ne contient pas de restrictions évidentes (comme par ex, des "peut-on", "doit-on", etc...), le sens est donc clair : il s'agit de savoir si le fait d'être heureux dépend de notre volonté propre ou de conditions externes qui dépassent notre seule volonté.
Nous avons donc deux pôles à étudier : le "dépend-il de nous" et le "être heureux". Nous devrons donc analyser la notion de "bonheur".
[...] Quelle est la contradiction ici ? Faisons-la apparaître : la contradiction, en règle générale, se trouve
dans la définition d'un des concepts en jeu. Ici, il s'agit du bonheur. Une définition intuitive du bonheur doit reconnaître que le bonheur est personnel, dépend des sujets, et donc doit être soumis au libre arbitre (supposé) de l'être humain. Cependant, une conception élémentaire du monde reconnaît humblement qu'il semble n'être que contraintes : un monde déterministe (ex : les lois de la physique, etc...) ne laisse aucune place à la liberté. (...)
[...] Conception subjective du bonheur. (Conception stoïcienne du bonheur : être heureux c'est accepter l'ordre du monde. Puisque le monde est déterminé et que nous ne pouvons rien y faire, acceptons cet ordre, nous nous y conformons, et donc nous serons heureux En fait, le Stoïcien parle ici d'illusion de bonheur, mais c'est le mieux que l'on puisse faire Le bonheur = ne dépend pas que de nous = il faut tenir compte de contraintes externes et/ ou internes. Conception objective du bonheur. [...]
[...] Sujet de dissertation de philosophie : Dépend-il de nous d'être heureux ? Cette dissertation est un classique du genre. La question du bonheur se trouve sous de multiples formes, et souvent associée aux questions de la volonté, du libre arbitre, ou de la liberté en général. Nous allons élaborer notre travail comme si nous écrivions au brouillon, i.e, en partant de ce que l'étudiant fait en amont de sa copie. Nous ne rédigerons pas le devoir, car l'analyse suffira à faire apparaître le travail demandé. [...]
[...] Si le bonheur est dans les honneurs et la richesse, alors les acteurs et chanteurs doivent être heureux. Est-ce la cas ? Il ne semble pas. Si le bonheur est dans le pouvoir, les puissants de ce monde (PDG, hommes politiques, etc ) doivent être heureux. Est-ce le cas ? Ce n'est pas certain. Nous pourrions creuser plus encore, mais nous avons déjà soulevé un gros lièvre. Reste, avant de faire le plan, à poser une définition provisoire du bonheur (sentiment ? sensation ? [...]
[...] La question est donc la suivante : le bonheur dépend-il du libre arbitre humain ? Maintenant que nous avons clarifié la question, il nous faut entamer le processus de problématisation Procédons simplement et tentons de répondre à la question. Si le bonheur dépend du libre arbitre humain, alors chaque homme sur terre peut être heureux. Mais pourquoi ne le sommes-nous pas ? Si le bonheur ne dépend pas du libre arbitre humain, alors il va dépendre de conditions externes, très certainement matérielles. [...]
[...] Il s'agit simplement d'une contradiction. Dire à la fois il pleut et il ne pleut pas constitue une contradiction. Dire la neige est blanche et la neige n'est pas blanche constitue aussi une contradiction. Nous pourrions continuer longtemps, mais vous comprenez Quelle est la contradiction ici ? Faisons-la apparaître : la contradiction, en règle générale, se trouve dans la définition d'un des concepts en jeu. Ici, il s'agit du bonheur. Une définition intuitive du bonheur doit reconnaître que le bonheur est personnel, dépend des sujets, et donc doit être soumis au libre arbitre (supposé) de l'être humain. [...]
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