Cours de Philosophie relatif à l'inconscient, reprenant les travaux de deux principaux philosophes qui se sont intéressés à ce sujet : Freud et Alain. Il expose également le problème de la reconnaissance de l'inconscient.
[...] IV- Conclusions et limites concernant la théorie de Freud. Nier l'existence de l'inconscient serait difficile, car, en effet, je ne sais pas toujours pourquoi j'agis de telle ou telle manière. Il est donc évident qu'une bonne partie de mon fonctionnement psychique est inconscient, comme le prouvent certains souvenirs, rêves, ainsi qu'une bonne quantité d'actes que je ne parviens pas à expliquer. Toutefois, le fait qu'une partie de mes sentiments soient inconscients ne signifie pas que je sois le jouet de forces instinctives obscures, ni que je ne sois pas libre de mes décisions et de mes actes. [...]
[...] Ainsi, l'inconscient nous fait agir à notre insu. Freud montre comment la personnalité s'est formée dans l'enfance, comment elle est le fruit des interdits de l'enfance. Nous nous interdisons ce que nos parents nous ont interdit, nous considérons comme bien ce que nos parents nous ont dit bien, comme mal ce que nos parents nous ont dit être mal On se ramène alors à la question suivante : Où peut donc se situer le libre choix dans un tel contexte ? [...]
[...] La plus grande partie de ce qui se passe en nous, nous échappe et agit sans que nous ne le sachions. Le moi n'est pas maître dans sa propre maison écrit Freud, ce qui est bien une façon d'affirmer que nous ne sommes pas libres. On peut aussi évoquer le processus de rationalisation, par exemple dans la suggestion post-hypnotique. Sous hypnose, le médecin explique à son patient qu'au réveil, il se lèvera, prendra son parapluie et l'ouvrira. Le malade se réveille, prend et ouvre son parapluie. [...]
[...] III- L'inconscient selon Alain. Alain s'intéresse au pouvoir de l'inconscient et à sa définition. C'est le statut de la conscience, de la pensée, qui est en fait au centre de la réflexion, et le problème conséquent de la responsabilité qui est la nôtre dans les actes que nous posons. En critiquant ce qui est, à son sens, l'abus de la théorie freudienne, qui selon lui accorde à l'inconscient une puissance qu'il n'a pas, Alain veut en fait, en parfait héritier de la tradition cartésienne, qui croit en la maîtrise possible de l'homme par lui- même grâce à sa conscience, réaffirmer la force du sujet. [...]
[...] Mais, on peut alors se poser quelques questions : Mais qu'est-ce, alors, qu'un homme libre ? Est-ce un homme sans inconscient ? Ou est-ce un homme dont la raison et la conscience seraient plus fortes que l'inconscient ? D'autre part, nous pouvons réfléchir sur le fait que les théories de l'inconscient et de la psychanalyse ne sont pas des théories scientifiques. On peut alors ajouter une nouvelle question : Est-ce alors que la théorie freudienne est sans valeur, car non scientifique ? [...]
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