Ai-je besoin d'autrui pour dire "je", solution du sujet cartésien, autrui, conscience de soi, conscience de l'autre, cogito cartésien
Après avoir atteint la première vérité qu'il cherchait, Descartes va reconstruire
l'existence du monde et celle des autres. L'existence des autres est à la fois une
évidence et un mystère. Dans les Méditations métaphysiques, Descartes remarque que se penchant à la fenêtre il peut dire qu'il voit des Hommes passant dans la rue mais en vérité il ne voit pas d'Hommes, de consciences, il voit des manteaux et des chapeaux et en déduit que ce sont des consciences. Par définition, la conscience ne se voit pas, je n'ai l'expérience que de ma propre conscience, comment puis-je alors affirmer que les chapeaux et les manteaux sont des consciences? Le raisonnement que fait Descartes est un raisonnement par analogie = "je déduis que ce sont des Hommes car ils portent un chapeau comme moi qui suis un Homme) EMPATHIE !
[...] On peut aussi dire que ce désir de reconnaissance anime les relations humaines, Sartre reprend chez Hegel ce désir de reconnaissance et le conflit entre les consciences et il va exprimer cette même idée d'une façon plus claire = le conflit par le regard.Par le regard, se joue le conflit des consciences, cela signifie que quelque soit le type de regard que je jette à l'autre,on assiste au conflit des consciences. L'autre est à la fois dans le regard négligé comme sujet et voué à l'asservissement comme objet. A travers le regard que je porte sur autrui, je me place en sujet et je pose l'autre comme objet. Sartre dit j'objectise l'autre L'autre à son tour va se poser comme conscience et me regarde comme un objet, c'est cela le conflit des consciences. ! [...]
[...] Ai-je besoin d'autrui pour dire ? ! ! ! ( = ma conscience ; "autrui" = la conscience de l'autre Présupposé: en apparence, dire est un acte autonome. ! Comme nous l'avons vu avec le cogito cartésien, la conscience semble être un acte purement autonome mais est ce véritablement le cas ? L'autre n'est-il pas nécessaire à la constitution de ma conscience ? Nécessaire: qui ne peut pas ne pas être.! LA SOLITUDE DU SUJET CARTESIEN (cf. cogito/conscience)! Après avoir atteint la première vérité qu'il cherchait, Descartes va reconstruire l'existence du monde et celle des autres. [...]
[...] On est ce que nos actes font de nous. "Je suis condamné à être libre" = condamné à faire des choix et être responsable de ces choix. ! L'objet a une essence qui détermine son existence. L'Homme: existence première. Ce que nous allons être est ce que nous allons faire : liberté. Ce sont donc nos actes qui nous définissent. Ainsi, autrui qui voit mes actes me connaît, "il vole mon image". L'autre a donc un pouvoir sur moi. C'est aussi cela le sens du conflit des consciences. [...]
[...] C'est une notion fondamentale qui dépasse la pensée cartésienne classique. Elle signifie que le cogito est à la fois saisit de soi même et saisit d'autrui. La conscience ne se saisit pas dans la solitude mais au contraire, le détour par autrui est nécessaire à la constitution de ma conscience. Sans les autres je ne dirai pas je Dire je c'est se poser comme conscience en s'opposant à ce que je ne suis pas. L'inter subjectivité est constitutive de toutes consciences, elle est ce qui fait de tout humain un alter ego (=autre moi). [...]
[...] ! ! ! Jean-Paul Sartre! Né le 21 juin 1905 à Paris! Décédé le 15 avril 1980 à Paris! Oeuvres principales: L'Être et le Néant! ! ! ! L'existentialisme est un humanisme! ! ! ! Critique de la raison dialectique! [...]
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