Dissertation de Philosophie basée sur une citation de Robert Misrahi : « Loin de désigner un passé réel et réellement perdu, le mythe de l'Âge d'Or désigne plutôt une tâche : construire dans un avenir réel et humain ces contenus du désir présentés et symbolisés dans la fiction originaire de l'Âge d'Or. L'objet perdu n'a jamais été perdu : il est une anticipation qui se prend pour un souvenir. » Le mythe de l'Âge d'Or est confronté aux pensées de plusieurs auteurs tels que J.-M. G. Le Clézio (Le chercheur d'or), Sénèque (La Vie Heureuse et La Brièveté de la Vie) et Tchekhov (Oncle Vania).
[...] Mais sait-il seulement ce qu'il cherche ? Dans la troisième partie du Chercheur d'Or, Alexis se demande : pourquoi ai-je tout abandonné, pour quelle chimère ? L'avenir idéal, réel d'Alexis serait de pouvoir offrir une place à sa mère et à sa sœur Laure dans leur ancienne demeure du Boucan. Le trésor du Corsaire constituerait donc un moyen de construire [ ] ces contenus du désir présentés et symbolisés dans la fiction originaire de [son] âge d'or Durant une grande partie de l'œuvre, trouver ce trésor est le seul but, la seule occupation d'Alexis. [...]
[...] Toutes ses actions doivent tendre à le rapprocher du Boucan et à le ramener à son âge d'or. Le regret du passé apparaît comme une constante. Il semble donc normal de voir Alexis tout tenter pour retrouver cette sorte de paradis perdu L'acharnement, l'obsession à vouloir atteindre le but qu'il s'est fixé sont extravagants. Dans la première partie, après une deuxième déconvenue concernant le trésor, Alexis remarque, en parlant du Corsaire : Peut-être qu'il s'est laissé prendre par la même fièvre que moi, celle qui fait tout oublier, le monde et les hommes, à la recherche d'un mirage, d'une éclat de lumière Conscient de son obsession, on peut relever que cette quête du trésor reste pleine de doutes et elle restera d'ailleurs un mirage Ceci n'est d'ailleurs pas étonnant puisque le trésor du Corsaire n'est pas une fin en soi et ne constitue pas le but réel d'Alexis. [...]
[...] Le Clézio Le Chercheur d'Or, donne raison à cette affirmation. Dans une première partie, nous tenterons de mettre en évidence les points qui montrent dans Le Chercheur d'Or qu'il est question d'un âge d'or comme le conçoit Robert Misrahi. Dans une deuxième partie, à l'inverse, nous mettrons l'accent sur les points laissent à penser que l'âge d'or dans le Chercheur d'Or, peut être vu comme un souvenir. Enfin nous étudierons le fait qu'il s'agit surtout d'une recherche d'un retour à une situation passée qui s'avérait être meilleure. [...]
[...] L'âge d'or, qui n'existe bien sûr que dans l'imagination, est avant tout anticipation et attentes, mais dans le cas du Chercheur d'Or, on a ici un cas où l'anticipation se base sur des souvenirs réels. Après sa longue quête d'un trésor constitué de pièces et de joyaux, Alexis découvre que le seul trésor qui lui est accessible est celui de la Nature, trésor que lui offre Mananava et l'Anse aux Anglais sur l'île Rodrigues. Aux hommes de savoir en profiter ! [...]
[...] Le Clézio lui donne raison. Vous pourrez également faire appel accessoirement aux œuvres de Sénèque (La Vie Heureuse et la Brièveté de la Vie et à celle de Tchekhov (Oncle Vania). S'apparentant au mythe du Jardin d'Eden, celui de l'âge d'or reflète un monde qu'on pourrait qualifier d'idéal. Dans la mythologie, on distinguait quatre époques principales. L'âge d'or succéda à la création de l'homme et est connu pour avoir été la période la plus prospère de l'humanité, pendant laquelle tous les hommes ont connu le bonheur. [...]
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