Voyage au bout de la nuit, Louis Ferdinand Céline, Ferdinand Bardamu, mort, guerre, front, pessimisme
Ferdinand Bardamu, attiré par une parade militaire, décide spontanément de s'engager. Sur le front, il découvre la mort, le sang et les conditions de vie déplorables dans lesquelles vivent les soldats, bien loin de la gloire et de l'honneur que semblait promettre cette parade militaire. Bardamu est frappé par l'absurdité de cette guerre, et de ce « courage » qu'il assimile plutôt à de la folie. Sur le front, il se lie d'amitié avec Robinson, qu'il croisera tout au long de ses voyages. La guerre est le point de départ du pessimisme de Bardamu, elle symbolise la perte de son innocence. Blessé, il quitte le front pour l'hôpital, où il rencontre Lola, une jeune infirmière américaine, qui le quitte après quelques temps.
[...] Il n'y a ni amour, ni amitié, ni plaisir dans la vie de Bardamu. La véritable réussite se trouve justement dans la forme de l'œuvre. Le style de l'auteur a une apparence négligée, mais il est en réalité très soigné : il apporte réellement quelque chose au roman. Il en ressort le sentiment que l'auteur s'investissait personnellement dans son œuvre, en imposant son style littéraire, et en s'appuyant sur des événements vécus (la guerre, l'Afrique, l'Amérique, la médecine Le personnage dérange et déplait, mais il a le mérite d'être honnête, tout comme Bardamu. [...]
[...] Les femmes, les enfants, les soldats, les personnes âgées, aucune ne sont épargnées, et il n'en ressort que la désagréable sensation d'être toujours impuissant, toujours soumis à cette violence et à cette folie humaine. C'est probablement la raison pour laquelle il est difficile d'apprécier ce livre comme on apprécierait une autre œuvre littéraire. Rien ne plaît dans « Voyage au bout de la Nuit », ni l'histoire, ni le héros, et encore moins l'auteur. Et pourtant, on ne peut pas s'empêcher de trouver cette œuvre fascinante, aussi bien par les thèmes qu'elle aborde que par la façon dont ils sont traités. Il est juste de dire que Céline révolutionne la littérature française. [...]
[...] L'auteur Louis-Ferdinand Céline naît le 27 mai 1894 à Courbevoie. A 18 ans, il s'engage pour 3 ans dans l'armée, et va connaître l'horreur de la Grande Guerre. Rapidement blessé, il quitte le front pour le Cameroun. De retour à Paris, il fait des études de médecine. Après des missions médicales en Afrique pour le compte de la SND, il ouvre un cabinet à Clichy. C'est en 1932 qu'il publie son premier roman, « Voyage au bout de la nuit ». [...]
[...] Bardamu quitte Paris et devient figurant dans un spectacle de danse. Il rend visite à Robinson, et fait la connaissance de Madelon, sa fiancée, dont il devient l'amant. Lors de la visite d'un caveau, la mère Henrouille se tue dans les escaliers (probablement poussée par Bardamu). Robinson pousse Bardamu à rentrer à Paris. Il est engagé dans un établissement psychiatrique, dont il prend la direction suite au départ du docteur Baryton. C'est alors que réapparait Robinson, qui a retrouvé la vue et quitté Madelon. [...]
[...] Avis personnel « Voyage au bout de la nuit », c'est avant tout le récit d'un anti-héros. Bardamu a le courage d'affronter ses propres pensées, sur lui-même et sur le reste du monde. En dehors de cela, il est lâche et égoïste. Sa manière de parler et sa façon de considérer les femmes ne le rendent pas plus sympathique. En lisant ce livre, le lecteur entre dans un corps à corps avec la misère et l'absurdité humaine, sans échappatoire possible. [...]
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