La vitesse de l'ombre, Jean-Marc Lévy-Leblond, théorie physique, science
La vitesse de l'ombre peut dépasser celle de la lumière, ce qui ne contredit aucune théorie physique. Le titre de l'ouvrage de Jean-Marc Lévy-Leblond dévoile d'emblée les fondements de la démarche de son auteur. Ce paradoxe qui n'en est pas un révèle les
difficultés de la science moderne à délivrer un message clair à ceux à qui elle s'adresse.
Les divers essais rassemblés dans La vitesse de l'ombre posent les bases d'une réflexion critique sur la science qui doit mettre en évidence ses fragilités. Plutôt qu'une critique de la science, Lévy-Leblond préfère toutefois parler d'une « critique de science ».
En effet, l'auteur n'entend pas condamner irrévocablement la science mais vise davantage à montrer la nécessité d'une réflexion épistémologique parallèlement au développement scientifique.
[...] L'exemple de l'éclairage est à ce titre significatif. Alors que Fresnel développe à partir des années 1820 la théorie ondulatoire de la lumière, le perfectionnement des techniques d'éclairage ne dépasse pas le cadre technique : sophistication de la lampe à huile, bougies de stéarine ou becs à gaz. C'est bien plus tard, que l'éclairage électrique vient effectivement bouleverser nos modes de vies, comme le montre Tanizaki à propos de la culture japonaise, dans L'Éloge de l'ombre. Dès lors, la raison spéculative des physiciens laisse place au raisonnement appliqué, dirigé vers l'utile et le pratique. [...]
[...] Il a publié de nombreux ouvrages épistémologiques depuis L'Esprit de Sel en 1984. Physicien et philosophe, il est convaincu de la nécessité de mettre la science à l'épreuve (La Pierre de touche) afin de lui faire prendre conscience de ses limites et de la contraindre à s'interroger et à reformuler ses dogmes. Il se considère ainsi comme le spécialiste des 1 Jean-Marc Lévy-Leblond, La vitesse de l'ombre erreurs des autres Résumé NB : étant donné le caractère relativement discrétionnaire des thèmes abordés, j'ai pris le parti de développer davantage le résumé de l'ouvrage, afin de ne pas simplifier excessivement les raisonnements tout en respectant le format limité à trois pages. [...]
[...] Le titre de l'ouvrage de Jean-Marc Lévy-Leblond dévoile d'emblée les fondements de la démarche de son auteur. Ce paradoxe qui n'en est pas un révèle les difficultés de la science moderne à délivrer un message clair à ceux à qui elle s'adresse. Les divers essais rassemblés dans La vitesse de l'ombre posent les bases d'une réflexion critique sur la science qui doit mettre en évidence ses fragilités. Plutôt qu'une critique de la science, Lévy-Leblond préfère toutefois parler d'une critique de science En effet, l'auteur n'entend pas condamner irrévocablement la science mais vise davantage à montrer la nécessité d'une réflexion épistémologique parallèlement au développement scientifique Présentation Jean-Marc Lévy-Leblond est un professeur de physique théorique contemporain. [...]
[...] Plus que la validité des énoncés, c'est donc la reconnaissance de leur pertinence par le corps scientifique qui est déterminante. Certains modèles erronés pourront ainsi être reconnus par la communauté scientifique au regard de leur apport au développement de la recherche. Il existe diverses façons de rendre compte de la popularité d'Albert Einstein : l'utilisation récurrente de son image dans les campagnes publicitaires ou le nombre de pages qui lui sont dédiées sur Internet. Il est la figure archétypique de l'intelligence et alimente tous les phantasmes, comme ceux du médecin américain Harvey qui conservera le cerveau du physicien pour en percer les mystères Jean-Marc Lévy-Leblond, La vitesse de l'ombre Einstein est pourtant mal compris, et la théorie de la relativité a conduit à des interprétations hasardeuses par le grand public, souhaitant l'étendre au delà du champ de la physique. [...]
[...] Physique et philosophie entretiennent des rapports souvent conflictuels. Certaines interprétations contestables des théories scientifiques par la philosophie ont en effet conduit les physiciens à la méfiance voire au mépris à l'égard de l'épistémologie. Ainsi Weinberg dénonce-t-il la déraisonnable inefficacité de la philosophie dans Le Rêve d'une théorie ultime et revendique le monopole de la physique dans la détermination des lois de la nature. Lévy-Leblond montre toutefois que la science est souvent elle-même à l'origine de ces confusions. En choisissant mal les termes qu'elle emploie, la physique ouvre la voie aux erreurs d'interprétations. [...]
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