Sénèque est un philosophe stoïcien et homme d'État romain du Ier siècle. Le bonheur ne peut venir que d'une vie en conformité avec la Nature (contrôlée par la Raison, elle-même identifiée à Dieu) et d'accepter son destin (citation d'Épictète sur l'acceptation).
La doctrine de la force morale séduit les aristocrates : c'est une froide acceptation teintée de morgue symbole de leur statut social.
Il tentera de conduire, sans succès, Néron dans le droit de chemin. Celui-ci lui ordonnera de se suicider en 65, ce qui donna l'occasion à Sénèque de mettre sa doctrine à l'épreuve et de mourir selon ces principes.
[...] De la vie heureuse, Sénèque Sénèque, philosophe stoïcien et homme d'État romain du I siècle. Le bonheur ne peut venir que d'une vie en conformité avec la Nature (contrôlée par la Raison, elle-même identifiée à Dieu) et d'accepter son destin (cf. citation d'Épictète sur l'acceptation). Doctrine de la force morale qui séduit les aristocrates : froide acceptation teintée de morgue symbole de leur statut social. Il tentera de conduire, sans succès, Néron dans le droit de chemin. Celui-ci lui ordonnera de se suicider en 65, ce qui donna l'occasion à Sénèque de mettre sa doctrine à l'épreuve et de mourir selon ces principes. [...]
[...] Il faut mener la vie la meilleure et non la plus agréable. Il faut pour cela conserver les avantages du corps sans en tomber dans l'esclavage, et développer son esprit afin que notre âme soit en harmonie, car le vice se trouve dans le désaccord. La vertu se suffit à elle-même, il n'est nul besoin d'en attendre un quelconque plaisir. Celui-ci n'en est qu'un résultat accessoire (dans un champ de moissons s'ajoutent quelques fleurs, mais ce n'est pas pour ces petites plantes que l'on s'est donné tant de peine). [...]
[...] Il faut savoir se séparer de la foule pour apprendre à penser seul, en prenant garde aux objets qui brillent en surface, mais sont misérables au-dedans L'esprit doit être sain, ainsi que le corps (sans qu'il ne devienne un sujet de préoccupation à part entière) et il est préférable de posséder une certaine fortune sans en être l'esclave (théorie des neutres préférables). Il faut bannir ce qui fait peur, irrite, ou peut être une source de faiblesse. Le souverain bien est une âme qui méprise le hasard, et dont la vertu fait la joie. La vie heureuse est une âme libre, élevée, intrépide et inébranlable, à l'abri de la crainte et du désir, elle doit se conduire d'après un jugement droit et sûr. Le plaisir n'est pas un élément de bonheur, et peut être source de malheur. [...]
[...] Les richesses sont esclaves chez le sage et maîtresses chez le fou. La sagesse ne consiste pas à mépriser les biens de fortune, mais à en faire bon usage, le sage doit se faire généreux, et donner, avec discernement, là où l'argent peut être d'un utile recours. Jamais on a condamné la sagesse à la pauvreté, il n'existe aucun lien intrinsèque entre ces deux notions, rien qui puisse justifier qu'elles doivent aller de pair. La bourse s'ouvrira facilement, sans être percée ; il en sortira beaucoup, mais n'en tombera rien. [...]
[...] La vie vertueuse offre au sage stoïcien la liberté, la sécurité et la bonne fortune, que peut-il manquer à l'homme qui s'est libéré de tout désir ? La vertu consiste à détruire chaque jour quelques vices et retrancher quelques défauts afin de s'élever au-dessus de la masse des méchants Platon, Épicure, Zénon, Sénèque, tous, ont été la cible de reproches, mais ils ne disaient pas comment ils vivaient, mais comment il fallait vivre, la théorie de la vertu étant bien plus aisé que sa pratique rigoureuse. [...]
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