Résumé chapitre 4 traité théologie-politique de Spinoza "de la loi divine", sur la connaissance de Dieu comme principe de la connaissance du monde et de la morale.
[...] Pour Salomon, l'intelligence se trouve dans « la vie véritable », soit l'amour de Dieu : sa privation est un châtiment (répressions religieuses, lorsqu'on empêche de croire et de pratiquer sa religion L'intelligence, considérée comme une sagesse, fait le bonheur de l'homme (autrement dit, l'homme sage est toujours un homme heureux, et comme la sagesse s'acquiert dans la religion, le croyant est toujours un homme heureux) = c'est Dieu qui donne la sagesse et la science : la sagesse fait craindre Dieu, dans une certaine mesure : c'est en la recevant que les hommes se mettent à rendre un culte à Dieu, un culte religieux (et non pas idolâtre, ce qui témoignerait d'une crainte excessive Dieu disperse les sciences : c'est par sa connaissance et son amour qu'on accède à la connaissance du monde mythe de Prométhée : connaissance donnée par un dieu et répartie entre les hommes). Il enseigne aussi, indirectement, la morale et la politique ( Prométhée) : c'est, en effet, l'homme qui doit déduire de ces connaissances une vertu supérieure, celle de la morale. [...]
[...] Cette perfection dépend de la connaissance de Dieu car sans lui rien ne peut être. Donc tout ce qui est, cache le concept de Dieu dans son essence : il faut aller la chercher, soit la connaître le plus finement possible = mieux on connaît les choses naturelles, mieux on connaît Dieu Donc connaissance de Dieu dépend d'une connaissance du monde + perfection humaine dépend de la perfection de l'objet aimé comme si on aspirait à lui ressembler Donc Dieu est le souverain bien car est e qui le rend heureux car connaissance de Dieu est un plaisir vers lequel il faut diriger tous nos actes C'est ce qu'ignore « l'homme charnel » qui ne prend de joie que dans la jouissance des sens et non dans celle de l'âme car il ignore alors que l'entendement est le siège de la perfection et d'une jouissance spirituelle, plus grande quand on la découvre que celle des sens. [...]
[...] Ainsi, Dieu n'est pas ici législateur ou prince ; il ne l'est qu'aux yeux d'Adam qui en a alors une connaissance imparfaite. La parole divine est alors à distinguer de la volonté divine. En effet, Dieu peut, par humilité, s'abaisser au rang des hommes, amicalement voire paternellement, en simple conseiller : il prend alors le verbe humain comme moyen d'expression dans un dialogue d'égal à égal. Mais lorsqu'il use du Verbe c'est pour imposer sa volonté, soit se conduire avec les hommes comme législateur ou prince. [...]
[...] On doit déduire de la connaissance de Dieu (soit de la foi) ce qu'il est bon de faire ou non. Ainsi, les méchants sont ceux qui ne s'ouvrent pas à Dieu : ils ne sont donc pas excusables. Celui qui entreprend de faire le bien, y parviendra, s'il y persiste ; comme celui qui fait le mal continuera de faire le mal s'il reste dans l'aveuglement (cite Paul : « le supplice des esprits aveuglés, c'est leur aveuglement même »). [...]
[...] Cependant, elle n'est en rien nécessaire à l'application de la loi divine. La loi divine n'impose aucune cérémonie = action considérée bonne par une institution. Elle n'a pas besoin de démonstration car elle ne nous impose pas le paraître mais l'être ; elle s'intéresse à l'essence, à ce qui motive nos actions (vanité de la démonstration qui n'est que dans l'apparence et non dans l'être, l'authenticité). L'application de la loi est une fin en elle-même : connaître et aimer Dieu car elle est bien une récompense en elle-même. [...]
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