Il s'agit d'un résumé des chapitres "la trace de l'autre" et "la philosophie et l'idée de l'infini" dans le livre d'Emmanuel Lévinas "en découvrant l'existence avec Husserl et Heidegger", il peut servir pour beaucoup de sujets.
[...] La tradition de l'Autre n'est pas nécessairement religieuse mais philosophique. L'infini dépasse son idée même ; l'idée de l'infini n'est pas concept mais intuition. L'infini est bien ce qui permet l'expérience, la relation avec l'extérieur, le radicalement autre. Cette relation est rencontre et non fusion : il y a une séparation entre le Même et l'Autre ; l'infini n'est pas réminiscence mais expérience. « Elle a été mise en nous. » L'infini se révèle dans le rapport éthique au visage d'Autrui qui s'offre à tous mes pouvoirs et qui pourtant me résiste, retient ma violence. [...]
[...] La trace fonctionne comme un signe bien qu'elle n'en ait pas l'intention : on ne laisse pas des traces volontairement, la trace est le signe de l'absolument passé (« laisser une trace, c'est passer, partir, s'absoudre »). La trace est insertion de l'espace dans le temps. « Seul un être transcendant le monde peut laisser un trace. La trace est la présence de ce qui, à proprement parler, n'a jamais été là, de ce qui est toujours passé. » Plotin où l'Un fait naître l'essence et où l'être n'est que la trace de l'Un La trace est une passe entre passé et avenir, donne à envisager l'éternité. [...]
[...] Celle-ci consiste à réduire l'Autre au Même. Il y a ainsi aventure, voyage, histoire car le Même reste, inaltéré par l'Autre qu'il ne fait qu'intégrer, que s'approprier sans chercher à se transformer avec lui. L'Autre devient presque alors une possession, une chose qu'on prend plutôt que de laquelle on s'éprend (il n'y a pas d'érotique de la vérité dans cette philosophie). C'est une philosophie qui nie religion ou transcendance : tout est ramené au Même ; il n'y a pas de connaissance en tant que découverte de l'Autre mais seulement en tant que reconnaissance de Soi. [...]
[...] L'œuvre aussi l'action morale ? Arendt) nécessite la générosité du Même Abraham qui agit sans entrer dans la terre promise, qui se laisse guider sans avoir la certitude d'arriver (contrairement à Ulysse). L'œuvre est une relation à l'Autre, un départ sans retour. Ainsi, l'œuvre n'envisage pas un au-delà de la mort qui m'immortaliserait mais un futur sans moi. Elle est donc l'éthique même. L'œuvre naît du désir : le besoin est toujours pour soi, pour son propre bonheur, souci de soi, contrairement au désir qui se rapporte à l'Autre, à un manque ontologique qui serait à chacun et pousserait à rechercher cet Autre. [...]
[...] « L'infini désarçonne son idée », c'est un au-delà de tout dévoilement : il n'y a pas révélation. Ainsi, la signifiance du visage ne se convertit pas au Même, ne peut pas être comprise. Elle tend vers lui sans jamais s'y absoudre. Autrui procède d'une ouverture sur l'Absence sans qu'elle ne soit jamais révélée : on ne peut en saisir que des traces. Le visage est en effet l'unique ouverture vers une transcendance. La trace signifie alors un au-delà de l'Etre. [...]
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