Théorie : ensemble de règles pratiques. Ce sont donc des principes ayant une certaine généralité, car on fait abstraction de certaines conditions qui ont pourtant une influence en application.
Pratique : mise en œuvre d'une fin.
Jugement : la faculté de juger est entre la théorie et la pratique, elle permet de dire si tel cas tombe sous la règle. Sans elle on peut être de bons théoriciens mais on ne peut venir à la pratique ; exemple : médecin qui a fait de longues études mais ne sait pas comment s'y prendre en pratique. Faculté de juger : don de la nature.
Etre praticien sans théorie, cela n'a pas de valeur, car il faut bien à un moment rassembler les théories de façon ordonnée.
Le problème de théorie / pratique se pose beaucoup dans le cadre de l'éducation, de la sortie de l'école vers le monde. On se rend alors compte que de ce que l'on a appris beaucoup de choses sont valables in thesis mais non in hypothesis.
Cependant en philosophie il est possible d'avoir cet antagonisme : avec les Idées de la raison. Car si on a bien un concept, on n'a cependant pas d'expérience possible de cette idée. De plus cette idée serait bel et bien inutile en pratique. C'est le seul cas où cette morale peut être justifiée.
« Mais dans une théorie fondée sur le concept de devoir, craindre l'idéalité vide de ce concept est hors propos. » En effet, le devoir n'est pas l'intention de viser un certain effet de notre volonté sans possibilité d'application. C'est cela qu'il s'agit d'étudier ici. Car quand on parle de l'opposition de la théorie et de la pratique, c'est bien dans le cas de la moralité et du devoir le plus souvent qu'on y fait référence. « Cette maxime devenue fort commune fait le plus grand dégât quand elle concerne un objet moral (devoir de vertu ou de droit.) » On a en effet affaire ici au canon de la raison et c'est la théorie qui donne sa valeur à la pratique.
[...] La naissance ne fait pas droit car ce n'est pas un acte. La naissance ne peut donc entraîner une inégalité juridique. C'est par le mérite qu'on accède aux degrés supérieurs de la hiérarchie politique et sociale. On ne peut non plus se vendre, ou déchoir, c'est-à-dire être réduit en esclavage, passer dans la classe d'animaux domestiques. L'indépendance comme citoyen. Citoyen : co-législateur. Les hommes sont libres et égaux sous les lois publiques, mais non libres et égaux en ce qui concerne le droit d'établir ces droits. [...]
[...] Le devoir exige une obéissance inconditionnée. Devoir : le devoir n'est rien d'autre que la limitation du vouloir à la condition d'une législation universelle rendue possible par une maxime admise quelque soit l'objet ou la fin de ce vouloir. Sentiment moral : disposition du vouloir à se trouver sans la loi inconditionnelle elle-même conçue comme contrainte. C'est l'effet de la détermination du vouloir et non sa cause. Ce qui nous révèle alors le sentiment moral, c'est avant tout la contrainte qui le précède. [...]
[...] Puis-je prendre ce bien. Un enfant de 8 ans dira non, c'est injuste, c'est à dire c'est contraire à la morale, au devoir. Le devoir est très clair, et il ne voit pas le lien a priori avec le bonheur. Si la volonté se détermine par rapport au bonheur j'hésite : Si je le rends je risque d'avoir une récompense, ou de jouir d'une bonne réputation. Si je le garde, je risque d'attirer des soupçons, etc. La volonté qui se règle sur la maxime du bonheur hésite entre ces mobiles sur ce qu'elle doit décider, c'est qu'elle regarde au succès et qu'il est fort incertain [ ] Au contraire si la volonté se demande quel est en ce cas le devoir, elle n'est nullement embarrassée sur la réponse à se donner, elle est sur-le-champ certaine de ce qu'elle a à faire. [...]
[...] En effet, cette égalité est compatible avec la plus grande inégalité en quantité ou en degrés de leurs propriétés, qu'il s'agisse de supériorité intellectuelle ou physique. Il y a donc des hommes plus forts que d'autres, qui en commandent d'autres. Ils sont cependant tous égaux selon le droit (conception formelle du droit ici). Tous peuvent contraindre l'autre sous la loi. L'égalité politique doit être possible (égalité de citoyenneté). On ne peut empêcher une personne d'y accéder. Il doit y avoir une possibilité réelle d'ascension. [...]
[...] Car quand on parle de l'opposition de la théorie et de la pratique, c'est bien dans le cas de la moralité et du devoir le plus souvent qu'on y fait référence. Cette maxime devenue fort commune fait le plus grand dégât quand elle concerne un objet moral (devoir de vertu ou de droit.) On a en effet affaire ici au canon de la raison et c'est la théorie qui donne sa valeur à la pratique. Théorie et pratique dans la morale en général. Contre le professeur Grave. Morale : Science qui enseigne non pas la façon dont nous devons devenir heureux, mais celle dont nous devons devenir dignes du bonheur. [...]
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