Socrate veut interroger Gorgias sur la nature de son art et sur son enseignement. Par l'intermédiaire de son disciple Chéréphon, Socrate obtient en réponse un éloge de la rhétorique sans la définir de la part de Polos. Mais Socrate insiste auprès de Gorgias afin qu'il accepte de définir son art, c'est-à-dire sa compétence, de dire quel est l'objet de la rhétorique.
[...] Et le savoir-faire de la rhétorique se limite à savoir flatter. Selon Socrate, la rhétorique n'est qu'une contrefaçon d'une partie de la politique. L'orateur a une puissance nulle d'après Socrate, immense d'après Polos. II. L'art de gouverner La critique de la tyrannie L'orateur démocratique ne ressemble-t-il pas au tyran ? (Polos). Faire ce qui vous paraît le meilleur, c'est être tout puissant, d'après Polos, si on ne rencontre pas d'obstacles extérieurs ni de limite à sa liberté. Non, répond Socrate, pour autant qu'il n'y ait de véritable puissance que dans la capacité à se procurer soi-même un bien. [...]
[...] Quant à l'homme juste, la rhétorique ne lui sert à rien. La légitimité de la loi Nature et loi le plus souvent se contredisent. La justice est un bien par elle-même, incontestable et transcendante pour Socrate. Elle est au contraire le pouvoir collectif des faibles imposé aux forts pour se protéger d'eux, soutient Calliclès. III. Apologie de l'éthique La catégorie du bien C'est un défi qui est lancé : quel genre d'homme faut-il être ? Dans quelle activité doit-on s'engager, et jusqu'à quel point ? [...]
[...] En revanche, cela n'écarte pas, au contraire, le risque d'être condamné injustement. Le mythe du jugement ultime Pour Socrate, l'orateur doit donc améliorer la cité. Il doit aussi rendre ses concitoyens meilleurs. Cette tâche indéfinie échoue généralement, et celui qui n'a commis aucune injustice peut même être condamné, mais il meurt sans crainte. Platon se réfère alors à la tradition du jugement ultime de chaque homme après sa mort, jugement rendu par les fils de Zeus, Minos, Eaque et Rhadamanthe. Ce jugement est impartial depuis que les hommes sont jugés nus. [...]
[...] Il fait l'éloge de la jouissance pour elle-même. Le plaisir, l'agréable, vient combler un manque ou soulager une souffrance. Il faut tout faire en vue des biens, donc discerner ce qui est vraiment bon. Pour se protéger du mal qui consiste à subir l'injustice, il faudrait être au pouvoir, ou partisan du gouvernement en place. Mais si ce pouvoir est violent et injuste, comment en être le partisan sans être soi-même injuste ? L'homme tombe dans un mal plus grand que celui qu'il voulait éviter, puisqu'il commet l'injustice. [...]
[...] Ils n'agissent pas par plaisir, mais par intérêt. La fonction de la punition La thèse paradoxale de Socrate est donc que les tyrans injustes sont à plaindre, tandis que même juste, le pouvoir du tyran n'est pas enviable. Le plus grand mal est l'injustice : s'il était nécessaire de commettre l'injustice soit de la subir, je choisirais de la subir plutôt que de la commettre Il y a cependant un attrait à pouvoir faire ce que l'on veut, tuer, exiler Les actes de puissance ne sont un pouvoir que si l'on en retire un bien véritable. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture