Denis Diderot publie "Supplément au voyage de Bougainville" pour la première fois en 1796. Ce supplément est écrit à la suite de "Ceci n'est pas un conte" et "Madame de la Carlière". Dans cette œuvre, Diderot met en question l'organisation de la société ainsi que l'influence de la religion, le droit naturel et la morale.
Il s'agit d'un dialogue entre A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas est le second titre de l'œuvre qui nous montre la structure : un dialogue, mais aussi les interrogations qui se posent durant la lecture. l'œuvre est répartie en IV ou V parties selon les éditions. Ces parties sont respectivement nommées : « Jugement du voyage de Bougainville » « Les Adieux du vieillard » « Entretien de l'aumônier et d'Orou » « Suite de l'entretien de l'aumônier et l'habitant de Tahiti » et « Suite du dialogue entre A et B »
[...] Cette jeune fille, mère hors du mariage est punie par la loi. B rapporte un extrait de sa défense, mettant en évidence que son état ne résulte que de l'infamie des hommes qui profitent d'elle. Au chapitre IV, Orou poursuit son témoignage sur la conception du mariage à Tahiti et l'éloge de la maternité et l'aumônier interroge Orou sur le libertinage amoureux. La fin de cet entretien est un jugement sans appel sur le ridicule et le non-sens du "vœu de stérilité et B approuvent les mœurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui assujettit les hommes à des lois artificielles, arbitraires et contradictoires. [...]
[...] Puisque A ne connaît pas l'ouvrage en question, il interroge son partenaire sur Bougainville lui-même d'abord, puis sur son voyage. Entre 1766 et 1769, le navigateur a réalisé le tour du monde au cours duquel il a découvert Tahiti dont il a laissé une description paradisiaque. Toutefois, avant d'entrer dans le vif du sujet, A et B s'attardent sur des évènements particuliers, tels que l'expulsion des Jésuites en Uruguay, que Bougainville a vécue sur place. Ensuite, ils évoquent les Patagons, des Indiens géants puis discutent des sauvages en général. [...]
[...] La discussion entre A et B s'arrête avec le retour du beau temps, et la perspective de la poursuite de leur promenade. Les thèmes principaux sont : -L'opposition des moeurs tahitiennes et européennes -L'éloge de la nature -Le blâme de la vie civilisée -Une satire de la religion et du clergé -La présence de Diderot dans son livre Les principaux registres sont les registres satirique et polémique car Diderot cherche à mettre en évidence l'imperfection de la société. Le lien fait avec le travail en classe est l'argumentation car pendant toute l'œuvre, un débat s'instaure pour discuter des mœurs de différentes sociétés. [...]
[...] Ceux-ci, en guise de bienvenue, s'étaient jetés sur elle pour lui faire l'amour. Orou offre une des quatre femmes à l'aumônier pour agrémenter sa nuit. Devant son refus au nom de " sa religion, son état, les bonnes mœurs et l'honnêteté, s'engage une conversation entre les deux hommes: Dans un premier temps, Orou invite l'aumônier à se plier à leurs mœurs, et convaincu, le jeune jésuite accepte de passer la nuit avec Thia, et il demande aussi à l'aumônier de lui expliquer ce que signifie le terme " religion". [...]
[...] "Supplément au Voyage de Bougainville", Denis Diderot (1796) Indications générales Denis Diderot est né le 5 octobre 1713 à Langres, en Champagne, c'est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français . Diderot a touché à tous les genres littéraires s'y montrant souvent novateur. Il a écrit des pièces de théâtre, des essais, des contes, ainsi que des romans. Il a aussi mené une importante activité de critique publiée surtout dans la Correspondance littéraire, philosophique et critique. Son père est un artisan coutelier réputé et qui a beaucoup d'argent. [...]
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