Spinoza, superstition, culte des faux Dieux, nature humaine, classification des hommes
La superstition ou le "culte des faux Dieux" comme on l'appelait au XIVème siècle, a existé depuis la nuit des temps.
Pendant la préhistoire, l'on ensevelissait déjà les morts, ceci témoigne de la croyance d'une vie après la mort. La croyance très répandue encore de nos jours que l'on peut classer les hommes dans des catégories, donc qu'il y aurait l'homme bon et l'homme méchant, est, selon Tolstoï une superstition, et s'avère complètement fausse.
Il n'y a qu'à voir les films, qui nous présentent les "gentils" et les "méchants". Ainsi, nous vivons notre vie en essayant, même inconsciemment de refaire cette classification pour déterminer les personnes en qui l'on peut avoir confiance et celles dont il vaudrait mieux rester éloigné.
[...] Sa faiblesse va lui faire perdre conscience de ce qui est vrai et va l'entrainer dans le pays des chimères de la crédulité. Un phénomène intéressant à analyser est que les hommes n'ont uniquement recours à la superstition en cas de besoin. Quand ils n'ont rien à craindre, ils ne vont pas implorer l'aide de quelques divinités, et vont vivre dans la raison et le bon sens. Quand, par contre ils se retrouvent dans une situation de crainte ils vont tout de suite faire appel à un secours absurde et insensé. [...]
[...] Les hommes superstitieux s'imaginent que Dieu n'estime pas ceux qui recherchent le vrai que ceux-ci le répugnent. En somme, ils vont la tourner comme ils le veulent, comme cela les arrange. Ils vont exclure de la société ceux qui supportent une vie rationnelle. Selon Spinoza, la superstition nait uniquement de leur fantaisie et les hommes vont sacrifier la sagesse, sacrifier l'âme à des prédictions sans sens et sans raison comme lire le futur dans les carcasses des animaux, ou se sentir pourchassé par le malheur quand un chat noir traverse la route devant nous. [...]
[...] Causée par la crainte ou l'ignorance, elle va pousser l'homme à la bêtise et dans une certaine forme, à la soumission. Pour pouvoir juger si la superstition est quelque chose d'utile, qui va nous aider dans nos vies ou, au contraire une croyance nocive qui va nous apporter plus de peines que de bien, il faut d'abord analyser comment se manifeste cette croyance dans la vie de tous les jours. Tout d'abord, si je prenais les principes de la superstition au pied de la lettre, vous ne recevriez jamais ce devoir. [...]
[...] La superstition est donc trompeuse. Pour Marx, La religion est l'opium du peuple Ainsi, la religion serait aussi une forme de tromperie. Le peuple s'administrant cet opium pour supporter sa misère et sa peur. En somme si on compare la superstition à la religion, elle peut être vue comme une sorte de bouée au quotidien qui nous apporte appui et réconfort. Le message est le même: si l'on suit les règles morales pour la religion ou les principes de superstition, il ne nous arrivera pas de mal. [...]
[...] Nous pouvons observer, chez Spinoza une thèse qui pourrait être mise en rapport avec celle d'Épicure. Pour les deux philosophes, la superstition est chose superflue, qui rend les hommes stupides pour l'un et empoisonne la vie des hommes pour l'autre. Selon Epicure, le vrai bonheur témoigne du fait que les souffrances et les angoisses sont abolies. Pour cela, l'on devrait supprimer la religion et la superstition. Pour Spinoza, supprimer la superstition serait rendre à l'homme sa crédibilité et sa liberté. [...]
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