Sécurité, Territoire, Population est un cours que Foucault professa au Collège de France dans les années 1977-78. Dans ce cours, Foucault retrace la genèse d'un savoir politique sur la population et les mécanismes permettant sa régulation. Ainsi, il constate un déplacement dans l'accentuation de l'objet de la gestion de l'Etat : d'un Etat territorial fonctionnant à la souveraineté, nous sommes en train de passer au XVIe siècle à un Etat de population fonctionnant au gouvernement. Cette nouvelle rationalité étatique génère de nouveaux objectifs, de nouveaux problèmes et de nouvelles techniques dont le point central est la notion de gouvernement (...)
[...] L'introduction de celle-ci en Occident par le christianisme Ce type de pouvoir a été introduit en Occident par le christianisme, il a pris une forme institutionnelle dans le pastorat ecclésiastique : dans l'Eglise chrétienne, le gouvernement des âmes se constitue comme une activité centrale, indispensable au salut de tous et de chacun. Au XVe et au XVIe siècle, une crise générale du pastorat se développe. Il s'agit moins d'un rejet de l'institution pastorale que d'une recherche d'autres modalités de direction spirituelle et de nouveaux rapports entre pasteur et troupeau (mais pas forcément moins strictes). [...]
[...] L'intervention du pouvoir sur l'espèce humaine Le problème politique de la population apparaît ainsi : en dérivation par rapport à la technologie de police ; en corrélation avec la naissance de la réflexion économique. La population n'est donc pas conçue comme une collection de sujets de droit, ni comme un ensemble de bras destinés au travail ; elle est analysée comme un ensemble d'éléments qui, d'un côté, se rattache au régime général des êtres vivants (la population relève alors de ‘‘l'espèce humaine'' : la notion, nouvelle à l'époque, est à distinguer du humain'') et, de l'autre, peut donner prise à des interventions concertées (par l'intermédiaire des lois, mais aussi des changements d'attitude, de manière de faire et de vivre qu'on peut obtenir par les ‘‘campagnes'') C. [...]
[...] En partant de la problématique du bio-pouvoir, Foucault étudie une nouvelle technologie de pouvoir dont l'objet est la population et qui cherche à la gérer à partir de sa naturalité. Gouverner, c'est à présent conduire la conduite des hommes à partir de données qui leur sont naturelles. Ainsi on a un nouveau type de pouvoir qui émerge et qui se greffe sur le pouvoir souverain : au XVIe siècle, l'Etat moderne se forme avec sa double caractéristique individualisante (pastorat chrétien) et totalisante (raison d'Etat). [...]
[...] Ibid., p Ibid. Ibid. Ibid., p Ibid. Ibid., p Ibid., p Ibid. [...]
[...] Dans ce cours, Foucault retrace la genèse d'un savoir politique sur la population et les mécanismes permettant sa régulation. Ainsi, il constate un déplacement dans l'accentuation de l'objet de la gestion de l'Etat : d'un Etat territorial fonctionnant à la souveraineté, nous sommes en train de passer au XVIe siècle à un Etat de population fonctionnant au gouvernement. Cette nouvelle rationalité étatique génère de nouveaux objectifs, de nouveaux problèmes et de nouvelles techniques. Le point central de cette genèse est la notion de gouvernement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture