Elle naît dans une famille de petite bourgeoisie en 1864 à Fère en Tardenois dans le département de l'Aisne en Champagne. Son père, Louis Prosper (1826-1913) est fonctionnaire ; sa mère, Louise Cerveaux (1840-1939) est la fille du médecin et la nièce du curé du village. Ils auront quatre enfants : Charles-Henri, Camille, Louise et Paul. Charles-Henri décédera quinze jours après sa naissance et Camille deviendra donc l'aînée. La famille habitera le presbytère près de l'église, que le grand père maternel avait acquis. Par la suite, la famille habitera aussi à Villeneuve-sur-Fère à quelques kilomètres (...)
[...] Son talent ne lui permet-il pas d'avoir une place à elle toute seule dans le dictionnaire ? Camille devrait figurer individuellement dans le dictionnaire et même avant Paul et cela pour respecter l'ordre alphabétique des prénoms. Voilà ce que je dirais d'elle : Claudel (Camille) (Fère en Tardenois 1864 - Avignon 1943) Sculpteur de nationalité française, élève, collaboratrice et amie du sculpteur Auguste Rodin. Auteur de dizaines d'œuvres, elle fut exceptionnelle dans cet art, d'une inspiration bouleversante et pathétique comme le fût sa vie. [...]
[...] Le meilleur fut que Rodin l'aima et reconnut son talent. Ils partageront une passion amoureuse et commune pour la sculpture et s'influenceront mutuellement. Le pire fut de ne pas pouvoir être le seul amour de cet homme et de se faire traiter aussi par certains, de caricature de Rodin. Leur liaison orageuse durera 15 ans. Cette passion va les pousser à sculpter l'un et l'autre des œuvres d'une grande puissance expressive. Malheureusement pour Camille, de nombreuses femmes gravitent autour de son amant. [...]
[...] Et puis il y a aussi tous les modèles qui posent, ces jeunes femmes nues que le sculpteur séduit parfois et d'autres encore. En 1886, Auguste Rodin expose Le baiser, une sculpture en marbre représentant un homme et une femme nus, grandeur nature, s'embrassant amoureusement. D'autres sculptures d'amants enlacés, en bronze, seront réalisées les années suivantes. Cette très belle œuvre démontre une parfaite maitrise dans l'art de la sculpture. Elle sera exposée 3 ans plus tard, en 1889, lors de l'exposition universelle à Paris. Camille, elle aussi, sculptera l'amour. [...]
[...] La dernière participation de Camille Claudel au Salon des Beaux-arts date de 1902. En 1905, elle passe l'été avec son frère Paul dans les Pyrénées. En 1907, l'Etat achète son œuvre l'Abandon ou le Sakuntala. Elle exposera aussi des œuvres à la galerie Eugène Blot à Paris. En 1908, Auguste Rodin découvre l'hôtel Biron, un château délabré à l'époque, voué à la démolition. De nombreux artistes ont déjà occupé ou squatté les lieux, comme on le dirait plus familièrement aujourd'hui. [...]
[...] Ecrire, c'est avoir l'envie de partager ce que l'on sait ou ce que l'on a compris. En écrivant cette biographie et en analysant la vie et l'œuvre de cette personnalité exceptionnelle, il m'est arrivé de livrer une réflexion plus personnelle sur l'être humain et la vie. Camille Claudel sera sculpteure et l'une des plus grandes de son temps. J'écris volontairement sculpteure avec un e et je féminise ce mot pour elle. Et puis, nous avons bien aujourd'hui des professeures, des magistrates, des auteures. [...]
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