Schopenhauer philosophe de l'absurde, Clément Rosset (1967), liberté, déterminisme, libre-arbitre, finalité sans fin, intuition philosophique, étonnement scientifique
Rosset attribue à Schopenhauer l'intuition philosophique (manière de ramener la conscience humaine à des motivations inconscientes comme chez Marx). Ceci est le point de départ de la philosophie de Schopenhauer : la causalité est le point de départ de l'étonnement. L'étonnement scientifique consiste à s'étonner d'un phénomène exceptionnel alors que l'étonnement philosophique surgit face au court naturel des choses. Pourquoi cet ordre de la nature ?
[...] « L'homme est un esclave sans maître qui obéit sans cause ». Le monde est privé de fondement, il est impossible de trouver un point situé en dehors du tout pour faire reposer le tout sur ce point. L'étonnement se retourne : face à la métaphysique traditionnelle : pourquoi elle pose la question pourquoi ? - Liberté & déterminisme. Schopenhauer s'oppose à la notion de libre-arbitre, mais son déterminisme vaut pour les actes d'une personne et non pas pour son être. [...]
[...] La différence entre vouloir et les autres types de causalité c'est que je peux me saisir comme une cause, je fais l'expérience interne de la causalité. Le monde comme volonté : le vouloir est quelque chose de général qui caractérise tout ce qui existe en tant que force d'affirmation. Tout ce qui au-delà de la légitimité scientifique maintient l'idée de causalité sur un plan religieux pour assigner une cause première au réel est ce qui a tué l'étonnement. La philosophie naît de l'étonnement. [...]
[...] Le monde en son fond est volonté et il se projette dans un sorte de reflet qui est la représentation que j'en ai. S'il y a une unité chez Schopenhauer : c'est le vouloir. - La vision absurde. C'est bien Schopenhauer qui construit une philosophie dont le fondement est un sentiment de l'absurde. Avec la notion de finalité sans fin le propre de cet univers c'est que tous les étants poursuivent des fins et tout étant poursuit sa fin propre mais ça n'a pas de finalité, sans raison ultime. Constat de Schopenhauer : l'absence de finalité n'est pas un sujet d'étonnement. [...]
[...] On se trompe de cible. Quand un homme hésite, s'imagine avoir des possibilités offertes or il ne sait pas « qu'il sera toujours trop tard pour la liberté » Rosset. C'est une fois qu'il aura agit qu'il se sera choisi, pas avant. Schopenhauer montre que l'action de chacun est régie à la fois par des motifs (qui sont extérieurs à l'homme et dont il n'a aucun contrôle) et par son moi c'est à dire son essence (in-changeable et fixée préalablement). [...]
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