Le 'politically correct' se généralise en France. Il prend la forme d'une montée en puissance de la peur du conflit, du contrôle des experts et des juges, et de l'ordre moral. Ainsi 'le conformisme politique, social, et intellectuel est destiné à devenir si rien ne l'arrête, le totalitarisme du prochain siècle'. Du fait du terrorisme moral véhiculé par le politically correct, on se rend compte que 'la liberté peut se perdre sans que quiconque ait le sentiment de l'avoir perdue'. La régression démocratique consiste donc en un éclatement communautaire qui a pour effet la mise en place d'un Etat préventif dominé par les experts
[...] Le débat politique est donc menacé de disparition. - L'Etat est ainsi discrédité par l'affadissement de la vie politique ; mais il perd aussi sa raison d'être avec l'effondrement du concept de nation :celle-ci est en effet menacée par le développement des groupes communautaristes, qui, en érigeant les intérêts particuliers en norme universelle, remettent en cause l'idéal de nation fondé sur le vouloir vivre ensemble. II. La communauté: voila l'ennemi - L'impuissance des pouvoirs publics exaspère le besoin de créer des communautés organiques : l'individualisme se double d'un repli identitaire.Ce mélange d'égoisme et de corporatisme constitue l'individualisme tribal. [...]
[...] L'epuration permanente - Notre société aspire de plus en plus à un modèle idéal basé sur le contrôle social et l'éradication du risque et du conflit. Il ne se passe plus de jour ou, au nom du droit, un expert ou un juge ne proclame non seulement ce que nous devons faire, mais aussi ce que nous devons penser et être. - La vie politique doit se plier à cet impératif de transparence : au lieu de traiter les problèmes de corruption comme des problèmes politiques (liés à une mauvaise organisation de l'exercice du pouvoir), les politiques s'en remettent à la sentence des juges. [...]
[...] La régression démocratique Introduction Le politically correct se généralise en France. Il prend la forme d'une montée en puissance de la peur du conflit, du contrôle des experts et des juges, et de l'ordre moral. Ainsi le conformisme politique, social, et intellectuel est destiné à devenir si rien ne l'arrête, le totalitarisme du prochain siècle». Du fait du terrorisme moral véhiculé par le politically correct, on se rend compte que la liberté peut se perdre sans que quiconque ait le sentiment de l'avoir perdue. [...]
[...] Dès lors les experts apparaissent indispensables .En fait, le recours aux experts n'est qu'un moyen de rendre possible la transparence politique ; les deux phénomènes se complètent (sans expert, les politiques transgressent involontairement certaines normes juridiques ; sans complexification de la gestion politique le experts n'ont pas lieu d'être puisque n'étant pas habilités à prendre des décisions d'ordre politique) A partir de là, la république des experts. que dénonce SLAMA ne semble pas si terrifiante .Elle est au contraire souhaitable. [...]
[...] Il semble possible de restaurer la confiance des électeurs en démontrant que les politiciens ne peuvent bénéficier de passe- droits. Trop souvent les politiciens sont décrits comme une classe à part, comme des citoyens d'exception ; la formule si fréquente tous des pourris désignant les politiques illustre cette perception : tel élu n'est pas vu en tant que chargé de représenter temporairement la volonté de la nation, mais comme un individu appartenant à une classe à part : celle des politiciens. Et ce divorce n'est-il pas du en partie au régime d'exception dont bénéficie les élus ? [...]
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