Protagoras et autres dialogues, Gorgias - Platon (1967)

Thèmes abordés

Protagoras et autres dialogues, Gorgias, Platon, 1967, note de lecture, contenu philosophique, rhétorique, sagesse, persuasion, discours, orateur, flatterie, malhonnêteté, justice, Socrate, Polos

Résumé du document

Les concepts-clefs de ce texte sont la justice, désir, la sagesse et le bien. Les questions à laquelle l'œuvre répond sont l'idée de fixer une définition de la rhétorique. Ensuite, il s'agit d'établir la portée de son exercice. Puis, il est question de choisir entre vie philosophique et vie rhétorique. La thèse défendue par Platon est que la philosophie conduit vers le bien et la sagesse tandis que la rhétorique incite au mensonge, à la poursuite des intérêts personnels tels que le succès, le plaisir, le pouvoir, etc. La rhétorique est "l'ouvrière de la persuasion". Elle est l'art qui a pour moyen le discours et pour objet le juste et l'injuste en tant que croyance et non en tant que savoir.

La rhétorique doit être employée au service de la justice, mais il arrive qu'elle soit utilisée pour faire le mal. L'orateur est plus persuasif que les experts même s'il ne sait rien. Si la rhétorique a pour objet le juste et l'injuste, l'orateur doit les reconnaître, il est un expert de la justice, et pourtant il se peut que la rhétorique soit utilisé pour faire le mal. La rhétorique est un art de la flatterie, elle vise à l'agréable et néglige le bien, elle est dépourvue de raison. Les orateurs sont des flatteurs et ne sont pas considérés dans la cité.

Extraits

[...] NOTE DE LECTURE SUR LE GORGIAS Date de parution : vers 387 Version étudiée : Protagoras et autres dialogues 1967 Traducteur : E. Chambry Maison d'édition : Garnier Flammarion Domaine philosophique : Réflexion sur la rhétorique, thème de la justice Genre : Dialogue Structure : 5 personnages dont 2 représentent la philosophie (Socrate et Khairéphon) et dont 3 représentent la rhétorique (Calliclès, Gorgias et Polos) 4 étapes dans le dialogues : chaque étape correspond à la confrontation entre Socrate et l'un des défenseurs de la rhétorique. [...]

[...] Donc il faut choisir une orientation de vie, vivre pour le bien ou pour le plaisir ? L'acquisition de la justice (celle de l'ordre des lois) et de la tempérance amène au bonheur. La poursuite des plaisirs éloigne de la vérité et donc de la justice. L'orateur qui ne répond cherche qu'à plaire ne se met pas au service de la justice. Le mythe du jugement des morts : Plaire aux citoyens ne mènent à rien, il faut les rendre meilleurs. [...]

[...] Le tyran ne fait pas ce qu'il veut mais ce qui lui plait. La puissance réside dans la recherche du bien et non dans l'accomplissement des désirs. Le tyran qui commet l'injustice n'est pas enviable, mieux vaut subir une injustice que la commettre. Celui qui a commis l'injustice est malheureux, s'il est puni il devient heureux. le choix entre deux modes de vie distincts : celui de la tempérance et celui du désordre. Distinction entre l'ordre de la nature et celui de la loi : Calliclès affirme que dans l'ordre de la nature le règne du plus fort est une chose juste. [...]

[...] - Question philosophique de toute époque : suivre les passions ou la raison ? - Le jugement des âmes est à craindre. (Ici distinction entre les âmes guérissables et incurables : dans le Purgatoire de Dante on retrouve cette différence) Citations ou passages à retenir Quel que soit l'artisan avec lequel il sera en concurrence, l'orateur se fera choisir de préférence à tout autre; car il n'est pas de sujet sur lequel l'homme habile à parler ne parle devant la foule d'une manière plus persuasive que n'importe quel artisan. [...]

[...] S'il me fallait absolument commettre l'injustice ou la subir, je préfèrerais le subir plutôt que de la commettre. . l'homme qui commet une injustice et qui porte l'injustice dans son cœur est malheureux en tous cas, et qu'il est plus malheureux encore s'il n'est point puni et châtié de son injustice, mais qu'il l'est moins, s'il la paye et s'il est puni par les dieux et par les hommes. Les hommes ne veulent pas ce qu'ils font, mais ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font. [...]