La plupart des sciences que nous étudions se justifient par leurs résultats. A l'opposé de ces disciplines, la philosophie se distingue par son absence de vérité, même provisoire ou relative. C'est d'ailleurs le problème soulevé par le mathématicien anglais Russell dans cet extrait de « Problèmes de philosophie »: pourquoi en effet étudier une discipline qui n'offre que des incertitudes?
Le texte s'organise en trois mouvements: du début de l'extrait jusqu'à « incertain même », le philosophe présente sa thèse, puis de « celui qui n'a aucune teinture » à « rejetées avec mépris », il dresse le portrait d'un homme dénué de toute philosophie, enfin de « dès que nous commençons » à « aspect nouveau », Russell décrit notre transformation dès lors que nous commençons à philosopher.
[...] Selon Russell, cet individu est étriqué, borné et intolérant. Après avoir décrit l'homme non philosophe, Russell, va dans un deuxième temps décrire les bienfaits qu'apporte la philosophie à l'homme. Elle ne lui apporte certes pas de nouvelles certitudes mais le délivre de ses préjugés, en élargiss(ant) le champ de pensée ».Ces possibilités cet élargissement et cette incertitude s'opposent aux contours bien délimités du monde du non philosophe. Les verbes ébranl(er) délivre(r) fai(re) disparaître personnifient la philosophie et montrent bien sa force. [...]
[...] Pour défendre la philosophie contre les attaques dont elle est la cible, l'auteur fait d'abord un portrait du non philosophe. Celui-ci est décrit comme un prisonnier dans un monde borné, fini Il est attaché à son temps et à son pays l'anaphore de adjectif possessif son reflète bien les chaînes qui emprisonnent cet homme. L'homme non teint(é) de philosophie subit la tyrannie de l'habitude Cette personnification de l'habitude doublée d'une hyperbole évoque une autorité oppressive et autoritaire contraire à la liberté de l'homme. [...]
[...] La description de l'homme non philosophe est excessive, il est décrit de manière assez caricaturale, c'est en quelque sorte une bête et non un homme. Le propre de tout homme n'est-il pas de douter? et n'y a-t-il pas en tout homme de l'émerveillement, de l'étonnement, de la philosophie spontanée. Ce doute, cette faculté de réflexion est certes inégalement présent chez les hommes, mais tous doutent, tous tentent de mettre les choses et les concepts en perspective. Il n'y a pas d'un coté les philosophe et de l'autre les bêtes, il n'y a que des hommes plus ou moins portés à observer, analyser et réfléchir. [...]
[...] La philosophie, bien qu'elle ne soit pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent, peut tout de même suggérer des possibilités qui élargissent le champ de notre pensée et délivre celle-ci de la tyrannie de l'habitude. Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d'une réalité possible et différente ; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n'ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d'émerveillement en nous faisant voir les choses familières sous un aspect nouveau. [...]
[...] Problèmes de philosophie de B. Russel La plupart des sciences que nous étudions se justifient par leurs résultats. A l'opposée de ces disciplines, la philosophie se distingue par son absence de vérité, même provisoire ou relative. C'est d'ailleurs le problème soulevé par le mathématicien anglais Russell dans cet extrait de Problèmes de philosophie : pourquoi en effet étudier une discipline qui n'offre que des incertitudes? Le texte s'organise en trois mouvements: du début de l'extrait jusqu'à incertain même le philosophe présente sa thèse, puis de celui qui n'a aucune teinture à rejetées avec mépris il dresse le portrait d'un homme dénué de toute philosophie, enfin de dès que nous commençons à aspect nouveau Russell décrit notre transformation dès lors que nous commençons à philosopher. [...]
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