Il s'agit d'une fiche de lecture sur la préface à la société du spectacle de Guy Debord.
Elle contient : la présentation de l'auteur du texte, les idées générales défendues par l'auteur, la reconstitution de l'argumentation de l'auteur, la discussion de l'actualité de ce texte., une critique du texte.
Lien vers le texte : https://inventin.lautre.net/livres/Debord-Preface-Societe-du-spectacle.pdf
[...] Pourtant, il est vrai que nous ne sommes pas satisfaits de ce que la société nous offre car nous n'y trouvons pas notre compte. Sortant peu à peu des illusions, nous rêvons d'autre chose. Malgré tout, cette société malade cherche encore à se conserver et tente le tout pour le tout en quantifiant le savoir et en le servant sur un plateau d'argent (comme cela a été le cas avec l'avènement d'Internet). Tout est donc valeur marchande, l'usage importe peu et cela est effrayant car nous ne semblons pas non plus prendre la voie de la révolte. [...]
[...] Mais, pourtant elle n'apporte même plus ce qu'elle avait comme vocation d'apporter, elle est une simple illusion et elle a conscience de l'être. N'étant plus satisfaisante elle déçoit, et des gens toujours plus nombreux se dressent contre elle, la critique et souhaite l'éradiquer car le matériel n'est plus suffisant pour fermer les yeux et être satisfait de son sort. Il est tout à fait remarquable de penser que Debord a vu juste lorsqu'il a considéré cette représentation sociale et ce spectacle dans lequel nous apparaissons. [...]
[...] Préface à la société du spectacle de Guy Debord Guy Debord né le 28 Décembre 1931 et mort le 30 Novembre 1994 est un cinéaste, théoricien et écrivain français. Il est notamment connu pour être l'un des fondateurs du mouvement contestataire : l'Internationale Situationniste. Celui-ci tend à se débarrasser des rapports marchands afin de constituer une société plus égalitaire qui ne pourra advenir que par une révolution. Son ouvrage majeur est la « Société du spectacle » dans lequel il énonce et dénonce le fait que la société actuelle est en proie à un consumérisme abusif qui fait entrer toute chose, objet et être dans une relation marchande. [...]
[...] Le fait qu'il estime que son livre soit hors de toute catégorie n'est-il pas une preuve d'arrogance et d'orgueil ? Alors qu'est dénoncé un système qui se prévaut et se gargarise par la quantité, et est également reconnaissable par son individualisme fort. Pourtant, en écrivant cela, l'auteur prouve qu'il appartient bel et bien à notre société et qu'il ne s'est pas départi de toutes les habitudes qu'elles renferment puisqu'il fait preuve d'un ego exacerbé. Alors pourquoi ne serait-il pas pris lui aussi dans différents types de conditionnements sociaux ? [...]
[...] D'autant qu'il remarque que les critiques ne lisent pas non plus puisqu'ils ont tendance à critiquer pour cacher le fait qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent. Cela fait donc écho à l'idée que les gens ne lisent que peu ou prou puisque même ceux qui sont supposés le faire dans leur travail, ne le font pas. Cela sous-tend l'idée que son livre serait une des rares critiques véritables d'un certain ordre social établi puisqu'il est conscient des fausses critiques et du conditionnement dans lequel nous nous trouvons. [...]
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