Phénoménologie de la perception - Maurice Merleau-Ponty (1945)

Thèmes abordés

Phénoménologie de la perception, Maurice Merleau-Ponty 1945, critique de la psychologie, subjectivité, moi empirique, perception, champ transcendantal, conscience, antécédence

Résumé du document

De tous les élèves de Husserl, Merleau-Ponty est surement le plus fidèle. La phénoménologie est appliquée à la perception, elle est directement liée à la notion d'intentionnalité de la conscience. La question que se pose le philosophe est la suivante : quel vécu sous-tend la perception, notamment quand elle devient scientifique ? Ce qui est reproché par Merleau-Ponty, c'est de faire comme si je pouvais ramener la sensation à des qualités qui se regrouperaient par association, comme si quelque chose de plus riche ne m'était pas donné d'entrée de jeu.

Extraits

[...] Merleau-Ponty - Phénoménologie de la Perception De tous les élèves de Husserl, Merleau-Ponty est surement le plus fidèle. La phénoménologie est appliquée à la perception, elle est directement liée à la notion d'intentionnalité de la conscience. La question que se pose le philosophe est la suivante : quel vécu sous-tend la perception, notamment quand elle devient scientifique ? Plan de l'étude : I - Marleau-Ponty et la critique de l'intellectualisme II - La Science, oubli ou prolongement de la perception ? [...]

[...] Retrouver la vie avant le monde, en explicitant le monde j'arrive à expliciter autrui & moi, à retrouver le sujet que je suis avant le monde. Ici une réduction au sens phénoménologique ne connaitrait plus qu'1 sujet = l'Ego méditant qui a fort à voir avec le sujet transcendantal, c'est un ego donc le je en latin et non pas le moi c'est un sujet. Exemple du cercle : la Gestalt d'un cercle n'en est pas la loi maths mais la physionomie — la différence entre un rond et un cercle. Comment l'enfant perçoit ce qui est rond ? [...]

[...] Tentative de construire une physo-physique (contre ce que dit Kant). S'attarder sur les données de la conscience (cf titre de Bergson Essai sur les données immédiates de la conscience) et non plus sur l'existence absolue de la conscience du monde autour d'elle. La conscience serait un îlot / enclave d'un monde physique. Les données de la conscience sont traitées par un esprit scientiste (ne voir que de la nature physique où que l'on soit), même quand l'objectivité ne se présente pas directement comme physique. [...]

[...] La science = une perception corrigée (par la prudence, la mesure, précaution du jugement), méthodique et complète. La science suit sans critique l'idéal de connaissance de la chose perçue. Dans la vision scientifique de la perception & dans la réflexion sur la sc elle m = un oubli des origines. M.P la science classique est une perception qui se croit achevée. Une perception qui oubli qu'elle en est une. La science n'est jamais que cette fausse conscience de la perception qui s'érige en système. [...]

[...] L'empirisme vide le senti de tout mystère. Chez les romantiques une notion plus riche du sentir. Ex : une roue de bois posée sur le sol n'est pas pour la vision un poids = la perception n'est pas atomique. Une meme qualité sensible ne peut pas être traitée de la meme manière selon son contexte. Ex : une tache jaune à coté d'un autre jaune ou d'une couleur complémentaire etc. Le sentir = « le tissu intentionnel que l'effort de connaissance chercher à décomposer ». [...]