Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, principes philosophiques, introspection, bonheur, âme, destin, guide intérieur, nature humaine, monde, contemplation
L'oeuvre "Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle s'articule autour de trois thèses, dont la première est la suivante : Marc Aurèle témoigne de sa lassitude et de son dégoût pour la vulgarité et la corruption du monde et élabore ainsi une intériorisation des pensées et un travail d'introspection qui lui permet de faire un examen de conscience et de se souvenir des principes philosophiques (inspirés de la doctrine stoïcienne) et qui, selon lui, doivent régir la vie de chaque homme.
[...] - D'être juste dans ses actions (il ne s'agit non plus de vivre comme un immortel en s'attachant à des plaisirs démesurés et inutiles mais de bien agir tant qu'on est en vie). « Bref, souviens-toi de ceci, dans très peu e temps, toi et lui vous serez morts et bientôt après rien, même votre nom ne restera » “Hippocrate, après avoir guéri bien des maladies, tomba malade lui-même et mourut. Alexandre, Pompée, Caïus César, après avoir tant de fois détruit de fond en comble des villes entières et taillé en pièces une bataille rangée de nombreuses myriades de cavaliers et fantassins, finirent eux aussi par sortir de la vie”. [...]
[...] En cela, Pour Marc Aurèle, il n'existe pas de « malheur » à proprement parler mais simplement des erreurs de jugement. Les Pensées de marc Aurèle consistent ainsi en une série de maximes et de concepts qu'il s'agit d'appliquer pour accéder au bonheur et à la « bonne vie » fondée sur la méditation philosophique et la raison. « En effet, l'expérience t'a montré que d'erreurs tu as commises, sans jamais trouver le bonheur; tu ne l'as rencontré ni dans l'étude, ni dans la richesse, ni dans la gloire, ni dans le plaisir, nulle part en un mot. [...]
[...] Intérêt de ce concept : Marc Aurèle élabore le concept de « génie intérieur » ou « guide intérieur » en raison, en particulier, de sa méfiance envers la politique. Ainsi, en réaction à la montée en puissance de tyrans isolés n'écoutant plus personne et prenant des libertés avec les lois comme César, il insiste sur la nécessité de cette rationalité de l'homme qui permet l'écoute des autres, non pas de leurs opinions, mais de leurs réflexions. Il ne faut écouter, chez soi et chez les autres, que la rationalité et dit ainsi : « Tout ce que je suis se réduit à ceci: la chair, le souffle, le guide intérieur" 2). [...]
[...] Aussi, il essaye de montrer que la mort ne doit pas nous inquiéter en ce qu'elle entre dans le cours naturel des choses. Ainsi, pour se libérer de la peur de la mort, il s'agit non pas de fuir cette idée, mais au contraire d'y penser et de s'y accoutumer. Cette attitude est permise notamment : - par la méditation et donc l'exercice de la philosophie (inspirée de la doctrine stoïcienne) qui consiste à guider l'homme sur le chemin de la « bonne vie » (autrement dit, sur le chemin de la responsabilité et de la vertu ) - Par l'exercice de la raison, du « guide intérieur » qui permet à chacun, y compris les plus grands et d'exercer son jugement et de prendre conscience de sa véritable condition : la raison permet à l'homme de saisir ses faiblesses au lieu de chercher à y échapper par un vain désir de gloire. [...]
[...] » Le concept d' « action » : pour Marc Aurèle, tout obstacle du monde peut être transformé en une occasion d'agir. Cette idée a été renforcée par l'exercice du pouvoir : il croyait à l'action (et en particulier à l'action politique). Ainsi, on peut trouver dans ses Pensées des conseils permettant de mener celle-ci à bien comme par exemple : décomposer la chose ou l'événement qui nous apparaît comme un obstacle ou encore l'enseignement d'une morale d'action et de responsabilité : l'homme doit agir comme citoyen du monde et il doit aussi agir politiquement comme citoyen de sa cité. [...]
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