Ce texte est extrait du chapitre XI du Léviathan de Thomas Hobbes, publié en 1651. L'auteur démontre que le désir est inhérent à l'homme : il s'agit alors pour Hobbes d'expliquer la motivation, la fin des hommes dans l'assouvissement de leurs désirs. Selon l'auteur, l'homme répond à ses désirs dans le but d'assurer les moyens qui lui permettront de parvenir à son désir futur.
[...] Le pouvoir, c'est à dire la capacité plus ou moins étendue pour un individu de maîtriser son environnement (c'est à dire les objets mais les autres hommes également) apportera à chacun les garanties désirées pour son futur. Ce besoin d'assurance traduit alors la peur des hommes de ne pouvoir garantir leur félicité, qui n'est jamais acquise mais éternellement à acquérir. Ainsi, l'homme ne peut rendre sûr son bien-être actuel qu'en acquérant perpétuellement davantage de pouvoir. Le pouvoir comme garant d'une vie satisfaite pousse donc les hommes à un désir de pouvoir sans cesse grandissant. [...]
[...] C'est pour cela que certains hommes ayant acquis suffisamment de pouvoir ont cherché à étendre leur pouvoir dans d'autres domaines qu'ils ne maîtrisaient pas encore : bon nombre d'empereurs et de rois se sont essayés aux arts ; Néron s'est ainsi essayé à la musique et Auguste à la poésie, pouvoir qu'ils ne maîtrisaient pas encore. Hobbes définit donc le désir comme vital pour l'homme, qui cherche d'ailleurs à les satisfaire pour rendre sûr son bien-être futur. Ainsi la première aspiration de l'homme serait un désir éternel de pouvoir, capable de lui apporter cette assurance. Mais les hommes, chacun cherchant à s'octroyer sans cesse plus de pouvoir, pourraient-ils rentrer en rivalité dans leur quête d'assurance rendant par la bien moins sûr leur bien-être futur ? [...]
[...] La cause en est que l'objet du désir de l'homme n'est pas de jouir une seule fois et pendant un seul instant, mais de rendre à jamais sûre la route de son désir futur. Aussi les actions volontaires et les inclinations de tous les hommes ne tendent-elles pas seulement à leur procurer, mais aussi à leur assurer une vie satisfaite. Elles diffèrent seulement dans la route qu'elles prennent : ce qui vient, pour une part, de la diversité des passions chez les divers individus, et, pour une autre part, de la différence touchant la connaissance ou l'opinion qu'a chacun des causes qui produisent l'effet désiré. [...]
[...] Tout comme ses actions volontaires ses inclinations c'est-à-dire ses penchants naturels, tendront également à cette fin. Cependant, Hobbes distingue que ces actions volontaires et inclinations diffèrent selon les hommes. Mais elles diffèrent seulement dans leur méthode, leur apparence, dans la route qu'elles prennent ; car l'objectif reste le même : se satisfaire, ainsi que rendre sûr sa satisfaction future. D'où viennent ces divergences ? Deux causes sont énoncées par l'auteur. D'abord, la diversité des passions. [...]
[...] L'objet du désir: commentaire de texte philosophique de Hobbes Ce texte est extrait du chapitre XI du Léviathan de Thomas Hobbes, publié en 1651. L'auteur démontre que le désir est inhérent à l'homme : il s'agit alors pour Hobbes d'expliquer la motivation, la fin des hommes dans l'assouvissement de leurs désirs. Selon l'auteur, l'homme répond à ses désirs dans le but d'assurer les moyens qui lui permettront de parvenir à son désir futur. Ainsi Hobbes explique dans le premier paragraphe de l'extrait comment les actions des hommes tendent à assurer le chemin de leur désir futur et en explique ensuite les divergences. [...]
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