La culture a remplacé chez l'homme l'instinct. C'est une adaptation plus souple que l'adaptation génétique. Si tous les hommes démarrent avec le même patrimoine génétique, c'est le patrimoine culturel qui va ensuite les différencier, notamment faire la distinction entre les sexes selon des critères autres que physiologiques. Est culturel ce qui varie d'une société à l'autre. La sociologie et l'anthropologie ont été privilégiées dans ce livre qui veut voir la culture dans les sciences sociales, et non pas d'un point de vue philosophique.
[...] La culture ne peut donc être comprise qu'à travers les comportements des individus. Ces travaux ont en tout cas permis de distinguer nettement ce qui relève de la nature et ce qui relève de la culture (et notamment la façon dont on s'assoit, dont on marche, qui diffèrent selon les cultures) Chez l'être humain, on ne peut observer la nature que transformée par la culture. La seule chose qui relève de la nature selon les biologistes, son seul programme génétique est d'imiter et d'apprendre. [...]
[...] Enjeux et usages sociaux de la notion de culture Depuis quelques décennies l'emploi du mot culture se multiplie, souvent improprement. On parle de culture de gouvernement, de culture de la décentralisation N'importe quel groupe social peut aujourd'hui revendiquer une culture. La culture s'effrite à force de se scinder. On évoque la culture hip hop, et même la culture du micro-ondes (sic). En employant le terme de culture, on tend à chercher à effacer les signes d'infériorité, sous le prétexte que toutes les cultures sont égales. [...]
[...] Au cours du siècle et des affrontements franco-allemands, l'Allemagne va défendre la culture, tandis que la France sera du côté de la civilisation. L'invention du concept scientifique de culture Au XIX° siècle est créée l'ethnologie comme discipline scientifique, pour répondre à la question : comment penser la spécificité humaine dans la diversité des peuples et des coutumes ? Pour penser ce problème va émerger le mot de culture, mais subsistera le débat pour savoir s'il faut employer le mot de façon universaliste ou particulariste. [...]
[...] L'identité est aussi bien une auto-identité qu'une exo-identité. C'est pour cette raison que souvent l'identité minoritaire a tendance à être un sujet de honte, à être refoulée afin d'effacer les différences qui peuvent exister avec le groupe dominant. C'est ainsi que les Hmong, chassés du Laos et réfugiés en France, ont pu opter pour l'appellation de Hmong (=homme) à la place de celle que le groupe dominant leur avait attribuée sur leur terre natale, les Méo sauvages). Seuls ceux qui possèdent le pouvoir peuvent dès lors imposer leurs définitions d'eux-mêmes et des autres. [...]
[...] L'acculturation ne se fait pas à sens unique, et Bastide préfère alors le terme d' interpénétration Il existe trois types d'acculturation : - l'acculturation libre. Le changement est dû au simple jeu de contact et se fait selon une logique interne propre aux deux cultures. - L'acculturation organisée et forcée, au bénéfice d'un seul groupe, que l'on retrouve dans l'esclavage ou la colonisation. L'acculturation reste partielle et se solde souvent par un échec. - L'acculturation planifiée, aussi appelée ethnocide, qui se veut systématique et vise le long terme. Elle peut être qualifiée de néo- colonialisme si le groupe dominant est occidental. [...]
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