Fiche de lecture de l'ouvrage Le Manuel d'Epictète d'Arrien pour le cours de Philosophie. Elle est composée d'une biographie complète d'Epictète, des origines du stoïcisme et enfin de la doctrine stoïcienne qui, à la fois, reprend les grandes idées d'Epictète.
[...] C'est donc une école philosophique dont la doctrine connut des remaniements successifs pendant environ cinq siècles et dans l'histoire de laquelle on distingue trois grandes périodes : - l'ancien stoïcisme, fondé vers 315 avant J.C., par Zénon de Cittium, disciple des cyniques, repris par Cléanthe d'Assos, puis par Chrysippe. - le moyen stoïcisme, aux IIe et Ier siècles av. J.C. avec Antipater de Tarse, Posidonius d'Apamée. - le stoïcisme impérial aux Ier et IIe siècles après J.C. essentiellement romain car lorsque la Grèce devint province romaine, le centre de la pensé stoïque se déplace à Rome. Sénèque, Épictète et l'empereur Marc-Aurèle sont les trois grandes figures de cette période. [...]
[...] Je montrerai quelle est la vraie nature de chacune des choses. II 42) Par contre, si l'on considère, non pas ce qui ne dépend pas de nous, mais ce qui passe en nous, il en va autrement : il y a place pour la liberté. Ce qui dépend de nous est, en effet, notre vie spirituelle, nos désirs, nos jugements, nos pensées, en un mot notre volonté Ainsi le bien est alors l'accord de la volonté et de la raison. [...]
[...] Bien que Epictète approuvait le mariage, il ne fut jamais marié. Il vécut donc seul jusqu'au jour où il recueillit l'enfant d'un de ses amis et lui donna une nourrice. En l'an 90, Domitien ayant rendu un édit qui chassa de Rome les philosophes suspects de Républicanisme, Epictète se retira à Nicopolis, en Epire, où il ouvrit une école, qui acquit vite une grande renommée. Il y resta jusqu'à sa mort et y vécut pauvrement, sans biens, n'ayant comme il le disait que la terre, le ciel et son manteau. [...]
[...] En effet, le stoïcien considère le bien comme une donnée de la conscience. Avant tout, il convient de distinguer les choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous. Ce principe est jugé comme fondamental aux yeux d'Epictète : En quoi consiste l'éducation ? C'est discerner, parmi le êtres, ceux qui dépendent de nous et ceux qui ne dépendent pas de nous Le stoïcisme traditionnel, opposait la sphère de la moralité, c'est à dire la liberté de choisir le bien moral ou le mal moral (qui correspond pour Epictète aux choses qui dépendent de nous) et la sphère des choses indifférentes, qui échappent à notre liberté (celles qui ne dépendent pas de nous). [...]
[...] ( E., III p. 173-174) Cette maîtrise du désir, ne peut se faire que progressivement et alors tu ne seras pas seulement le convive des dieux, mais leur collègue. Cette autodiscipline permet à l'homme de vivre en harmonie avec la nature ce qui signifie, pour l'homme, comprendre l'ordre universel et y acquiescer, ce qui fait de lui un homme juste et libre. [...]
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