Contre la méthode. Esquisse d'une théorie anarchiste de la connaissance, Paul K. Feyerabend, Introduction à la philosophie, philosophie, anarchie
Dans son introduction Feyerabend nous expose sa vision anarchiste des découvertes scientifiques.
Il pose les fondements de son livre en le commençant par une phrase exprimant son désir de ne parler que de l'anarchisme scientifique : "La science est une entreprise essentiellement anarchiste : l'anarchisme théorique est davantage humanitaire et plus propre à encourager le progrès que les doctrines fondées sur la loi et l'ordre". Il veut dire que la science n'a aucun intérêt à suivre
une attitude dogmatique, celle-ci ne favorisant en aucun cas l'innovation et le progrès.
[...] Il explique ensuite que toute hypothèse est bonne à prendre. Il cite Niel Bohr pour sa théorie des atomes comme exemple de recherche, celui-ci a parfois préféré adopter des théories en désaccord avec les résultats expérimentaux ou même contraires aux règles de l'époque. La contre-induction est un autre argument avancé par Feyerabend. Il consiste à fournir des hypothèses allant dans le sens contraire des observations ou de théories bien établies. Mais cette contre-induction est-elle raisonnable ? Donne-t-elle naissance à des théories satisfaisantes ? [...]
[...] Cette méthode du tout est bon a donc beaucoup d'intérêt, dans la mesure où elle est utilisée par des personnes connaissant relativement bien le sujet traité. Je trouve cela important que la science reste ouverte et ne soit pas un domaine très rigide, régie par des lois trop strictes. C'est exactement ce que représente le “tout est il permet aux personnes ayant un minimum de connaissance de s'y intéresser. C'est aussi une plus grande garantie de réussite car plus il y a de personnes s'intéressant à un sujet, plus on avance vite. [...]
[...] Une théorie est un dogme qui ne continue à exister à travers la communauté de croyants et de leurs guides, qu'il soient prêtres ou prix Nobel. Dans certains cas, il se peut que d'anciennes théories écartées car trop peu soutenues ou pas assez bien défendues, pas assez bien ficelées soient reprises par d'autres savants quelquefois bien après . Pour l'illustrer Feyerabend cite les deux exemples suivants : l'idée que la terre tourne d'Aristote (384 av. J.-C) et de Ptolémée (vers 90 ap. [...]
[...] Selon Popper, les hypothèses ad hoc doivent être condamnées mais Lakatos, lui, pense qu'une nouvelle théorie ne peut qu'être constituée de manière ad hoc du moins à son commencement. L'exemple historique de Galilée soutient sans équivoque la position de Lakatos en acceptant la théorie de l'impetus et en soutenant que les mouvements neutres peuvent durer indéfiniment (comme la rotation de la terre). En agissant ainsi, Galilée ne peut prouver sa théorie mais cherche surtout à tester l'ancienne. Il ne pourrait accepter sa théorie que gràce à des sciences qui ne verront le jour que bien après. [...]
[...] En effet comme aucune réponse n'est écartée, que tout est bon, le nombre de réponses n'en est que plus grande. C'est en s'ouvrant au plus grand nombre de théories, aussi saugrenues soient elles que l'on est capable premièrement de trouver la bonne, car d'un point de vue mathématique plus il y a d'éléments dans un ensemble, plus il y a de chance de trouver celui recherché. Deuxièmement, il faut être le plus objectif possible. Ici, je me réfère au cas de Galilée devant prouver que la terre tourne face à l'exemple de la tour formulé par ses détracteurs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture