La recherche est toujours au cœur de ses propres débats. Pour Gaston Bachelard dans La formation de l'esprit scientifique, « la connaissance du réel est une lumière qui projette toujours ses propres ombres » : comment, à la recherche de la vérité, l'esprit se distingue-t-il de la considération perceptive des connaissances du réel ? Dans De la Recherche de la vérité, Nicolas Malebranche analyse précisément les facultés de l'esprit qu'il évalue en rapport avec la perception sensorielle.
D'une part, l'usage des facultés de l'esprit ne saurait être négligé en tant que celui-ci constitue la composante fondamentale de l'entendement humain, dont la nécessité rejoint la vision organique perceptive des expériences premières. D'autre part, la méta perception du primat de l'esprit dans l'interprétation du phénomène visuel et dans la conceptualisation générale est incessible. Comment pouvons nous alors considérer la prévalence de l'esprit sur la vision, en même temps que son homologie, qui coordonnée à une raison universelle, constituerait un référent exclusif dans l'interprétation objective des sens, et le cas échéant, un donné supposé divin ouvrant l'accès à la recherche de la vérité ?
[...] Si l'on conçoit comme essentielle la dualité des facultés humaines, le corps, inscrit dans un potentiel d'intelligibilité de la réalité environnante, mais surtout l'esprit qui détermine cette même capacité perceptive à l'utilité pour le progrès de l'individu, alors le rattachement à l'unicité de chacun devient lui aussi fondamental. De fait, il est assez difficile de comprendre car a priori contre la logique naturelle de l'homme, comment il se peut faire que des gens signifiés comme individus plénipotentiaires de leurs facultés, en particulier qui ont de l'esprit ne se réalisent pas au travers de son utilisation. Ils aiment mieux se servir de l'esprit des autres dans la recherche de la vérité, que de celui que Dieu leur a donné. [...]
[...] Il était ensuite nécessaire de rendre insensée une telle soustraction à soi-même, une appropriation de ce qui est par nature incessible en tant qu'intégralité et non d'éléments recherchés dans une volonté propre pour enrichir (et non constituer) son propre esprit. Finalement, le primat de l'esprit sur les sens hétéronomiques devenait sans équivoque, l'aperception par l'esprit, la vision de la sagesse in capite interprétée par une raison référent à l'universel permettant dès lors la recherche anamnésique ou constructiviste de la Vérité. [...]
[...] L'esprit n'est quant à lui soumis qu'à la volonté du sujet et à l'autonomie qui le définit. Que celle-ci soit, de manière positivement décroissante, idéologique, stratégique, tactique, opérative ou exécutive, l'usage de l'esprit est toujours dépendant du soi identitaire, et les satisfactions à cet usage, par exemple lors de la découverte d'une Vérité à la suite d'un raisonnement hypothético-déductif scientifique, ou lors d'une réflexion constructiviste sur l'authenticité de propos politiques nous ayant été adressés, sont d'autant plus solides c'est-à-dire assurées, certaines et relevant de notre seule sagesse que l'autonomie que nous avons préalablement ou consécutivement développée est élevée. [...]
[...] Malebranche, De la Recherche de la vérité La recherche est toujours au cœur de ses propres débats. Pour Gaston Bachelard dans La formation de l'esprit scientifique, la connaissance du réel est une lumière qui projette toujours ses propres ombres : comment, à la recherche de la vérité, l'esprit se distingue-t-il de la considération perceptive des connaissances du réel ? Dans De la Recherche de la vérité, Nicolas Malebranche analyse précisément les facultés de l'esprit qu'il évalue en rapport avec la perception sensorielle. [...]
[...] L'expérience du soi étant propre, ne voir que de cette manière, à proprement parler, c'est ne rien voir Les yeux de la sagesse, de même que leurs analogues structures pour la vision, ne peuvent être substitués par ceux du philosophe pour la recherche de la vérité. La résorption de l'anamnèse ici considérée, du retour de la mémoire, de la sortie hors des ténèbres d'une grotte platonicienne, en un mot l'existence est incessible. La vision de l'esprit ne devient dès lors pour autrui, pour le fou, qu'une non solution. [...]
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