Il s'agit d'une fiche de lecture de philosophie ayant pour objet d'étude "le malaise dans la culture de Sigmund Freud".
Ce document particulièrement clair, exhaustif et structuré fait cinq pages.
Nota bene : Le malaise dans la culture, Sigmund Freud, Traduction P. Cotet, R. Lainé et J. Stute-Cadiot, PUF, coll. « Quadrige », 1995 [texte repris des « Œuvres complètes » de Freud, tome XVIII].
[...] Quels sont les principaux traits de la culture ? La technique, la beauté, la propreté, l'ordre, les idées, les rapports sociaux. Tous ces traits ont pour point commun d'imposer des exigences ; celles-ci consistent toutes à modifier les instincts des hommes. Il y a trois modifications possibles : l'évolution de la libido infantile (par exemple, vers la propreté) ; la sublimation (par exemple, par l'art) ; le renoncement aux instincts (par exemple, par les lois). L'ouvrage se poursuit sur cette troisième modification. [...]
[...] La société et la sexualité La société s'oppose à la libre expression de la sexualité des individus, par l'interdit de l'inceste, par la dérivation de l'énergie sexuelle vers le travail, par l'interdiction de la sexualité infantile, par la limitation de l'homosexualité, par la réglementation du mariage. La sexualité est ainsi mise exclusivement au service de la reproduction (p. 46-47). La société porte donc de graves atteintes à la sexualité humaine. Mais celle-ci n'est pas le principal problème posé à la culture : la pulsion de mort (l'agressivité) présente des difficultés bien plus redoutables. C. [...]
[...] Freud conclut sur l'antagonisme irréductible entre les intérêts de la culture et ceux de l'individu. Il définit l'éthique comme « une tentative thérapeutique, comme un effort pour atteindre par un commandement du sur-moi ce qui jusqu'ici ne pouvait être atteint par tout autre travail culturel » (p. 86). Mais un tel commandement ne se soucie guère de la constitution psychologique des hommes. C'est pourquoi le précepte de l'amour du prochain est impraticable. L'éthique prêche en vain. Cf. Les quelques remarques sur l'hypothèse d'un sur-moi collectif, p. [...]
[...] 25). Une attitude esthétique n'est pas très concluante non plus. On voit par cette énumération que Freud ne nous apportera aucun remède ; il n'a pas de solution idéale à nous proposer : « Il n'y a pas ici de conseil qui vaille pour tous ; chacun doit essayer de voir lui-même de quelle façon particulière il peut trouver la béatitude » (p. 26-27). Et, pourtant nous nous refusons à admettre que la culture ne puisse nous apporter le bonheur. [...]
[...] ] peut-être nous familiarisons-nous aussi avec l'idée qu'il y a des difficultés qui sont inhérentes à l'essence de la culture et qui ne céderont à aucune tentative de réforme » (p. 57-58). Le chapitre VI rappelle quelques découvertes conceptuelles de la psychanalyse sur les pulsions et expose le concept que Freud a dénommé Thanatos (la pulsion de mort). « [ . ] j'adopterai donc le point de vue selon lequel le penchant à l'agression est une prédisposition pulsionnelle originelle et autonome de l'homme » (p. 64). Cf. Le procès du commandement de l'amour du prochain, p. 51-54. III) La genèse du sentiment de culpabilité (chap. VII) A. [...]
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