Averroès est le plus connu des philosophes arabes, grand homme de son temps, il s'est attaché à l'étude et à l'enseignement de la philosophie, mais écrira tout de même un traité de médecine, traduit sous le nom de Colliget et qui sera enseigné en Europe jusqu'au XVIIIe siècle. Ce traité est divisé en plusieurs chapitres tels que les drogues, l'anatomie ou encore la maladie.
Dans ce passage Entre liberté humaine et prédestination : la causalité, Averroès traite des problèmes d'interprétations que peut susciter la lecture du dogme Musulman. Ces contradictions portent sur la liberté de l'Homme ou bien alors sur son déterminisme. Après l'étude de chaque problème que peuvent apporter les écritures divines, Averroès nous propose une autre lecture qui donne Dieu comme cause de la liberté de l'Homme. C'est dire que Dieu crée des conditions extérieures à l'Homme pour le pousser à réagir car il part du postulat que l'Homme a cette capacité d'action ; ce sont les facultés intrinsèques de l'humain.
[...] Il en résulte une forme de déresponsabilisation des actes humains. Ceci n'est que très peu probable, car l'Homme dispose d'une puissance d'agir qui lui est propre, car l'Homme est en général jugé responsable de ses actes à moins d'être mentalement aliéné. C'est pour cela que Al-Juwanyi déclare que l'Homme réalise l'acquisition de ses actes et qu'il a la puissance de les accomplir, car il est impossible que l'Homme soit chargé de faire des choses qu'il ne peut pas faire. Cependant, il existe la thèse opposée qui donne pour but à l'humanité d'échapper à toute forme de responsabilités morale. [...]
[...] Le Coran n'est pas très clair à ce sujet, car il offre des arguments à la fois en la faveur d'une liberté humaine et à la fois en faveur de sa prédestination. Cette absence de clarté fait aboutir les musulmans à se scinder en deux groupes, l'un croyant en la liberté humaine et donc responsable de ce qu'il lui arrive, le second groupe pensant que l'avenir est déjà établi donc croyant que l'Homme est soumis à ce destin fatal. Averroès étudie ensuite les arguments rationnels. [...]
[...] L'auteur pense que Dieu a créé des puissances afin que nous acquérions des choses qui sont contraires, mais cette acquisition n'est possible que grâce à Dieu qui produit des causes extrinsèques à l'Homme. Ces causes aboutissent à une réponse de la part des Hommes, possédants des facultés intrinsèques, ce sont les actes. Ces causes ne sont pas seulement à l'origine des actes, mais également de ce que nous désirons et craignons. Notre volonté est dès lors liée à des causes extérieures. Réflexion personnelle Le destin, la vie de l'Homme sont-ils prédéterminés ? [...]
[...] Mais si l'on peut dire que les causes entraînent les mêmes effets alors le libre arbitre serait une sorte d'exception dont seul l'Homme dispose et qui n'obéirait pas aux lois de la Nature et de la physique. Comment la possibilité de l'existence du libre arbitre peut être conçue dans un monde qui pourrait être déterminé ? Grand paradoxe que de penser que l'on puisse trouver les deux dans ce monde, car le déterminisme ne suppose aucune liberté humaine et le libre arbitre ne suppose aucun déterminisme. [...]
[...] Averroès sera connu grâce à ses commentaires sur Aristote. Au cours de son étude sur les œuvres du penseur, il découvre la critique interne et corrige également les traductions qui ont été faites. Averroès est contraint à l'exil sous la pression des Oulémas sur le Sultan. Dans ce passage Entre liberté humaine et prédestination : la causalité, Averroès traite des problèmes d'interprétations que peut susciter la lecture du dogme Musulman. Ces contradictions portent sur la liberté de l'Homme ou bien alors sur son déterminisme. [...]
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