Lettre à Ménécée, Epicure, philosophie, bonheur véritable, philosophie épicurienne
« Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse » : Commencement se traduit par principe ou fondement, la fin indique que c'est le bonheur qui doit être la finalité de nos actions.
[...] Ceux qui prétendent jouir dans la surabondance de richesses ou le dérèglement des sens se trouvent simplement dans l'erreur. Epicure nous parle du peu qui suffit et du trop qui nuit. L'idée de la tempérance est également très présente dans l'œuvre de Platon inquiet du désordre dont les hommes sont capables, et dans celle d'Aristote lorsque celui ci établit sa théorie du juste milieu L'exercice de la pensée est indispensable afin de déterminer les meilleurs plaisirs, elle permet de rompre avec l'immédiateté du plaisir aveugle. [...]
[...] Le quadruple remède : Les dieux ne sont pas à craindre La mort n'est pas à craindre On peut atteindre le bonheur On peut supprimer la douleur Auteur & Contexte : Nombreuses écoles philosophiques : Sophistes (science universelle détenue par la magie de la rhétorique) + sensualistes : vérité relative, pour Protagoras l'homme est à la mesure de toute chose Cyrénaïques (fondée par Aristippe) : individu seul juge de ce qui lui plait, plaisir démesuré = but ultime Cyniques (Diogène) : raillent le monde socratique. Sceptiques : pas de vérité universelle accessible, indifférence devant tout. La philosophie épicurienne loin d'être apolitique resitue le débat sur ce qui est en jeu et s'affranchit de la bataille pour la vérité menée par les écoles. Thèmes & Problématiques : Pourquoi Epicure aujourd'hui ? Quoi qu'il advienne la philosophie du plaisir est toujours d'actualité. Épicurisme et stoïcisme sont deux philosophies très proches qui prônent une modération des plaisirs. [...]
[...] ( Le véritable épicurien trouve son bonheur dans de frugaux repas faits de pain et d'eau. En effet, le sage sait profiter de l'abondance lorsqu'elle se présente à lui mais n'en est nullement dépendant car habitué à la sobriété. ( Ceux qui raillent la vie et prétendent que le malheur immanent à l'homme se trouve dans sa propre naissance ne sont que de biens tristes philosophes qui se montrent léger sur un sujet qui ne l'est pas. ( Désirs naturels (nécessaires ou naturels) ( désirs vains. [...]
[...] Toutefois pour choisir il faut connaître, pour reprendre l'expression de Lucrèce, la nature des choses La pensée indépendante du plaisir reste néanmoins un plaisir pour elle même. Il existe un plaisir de la pensée qui se trouve dans son exercice, la jouissance que l'on peut tirer de celle-ci est plus forte que toutes les jouissances corporelles qui ont pour limites celles du corps. Or la pensée se fixe elle-même ses limites et peut donc entrer en rapport avec ce qui les excède. La sagesse et le bonheur sont clairement indissociables dans la philosophie épicurienne, le philosophe jouit de la douceur de vivre. [...]
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