John Rawls (1921-2001) est un philosophe américain. Professeur dans les plus grandes universités américaines, il a travaillé essentiellement sur la question de l'éthique et de la justice. Sa philosophie politique est libérale. Il défend cependant un interventionnisme de l'état en matière sociale.
« La justice comme équité : une reformulation de Théorie de la justice » est un ouvrage publié en 2001 qui revient sur le livre qui l'a rendu célèbre « A theory of Justice / Théorie de la justice » publié en 1971. Il cherche à expliciter et à légitimer sa théorie de la justice. On peut considérer cet ouvrage comme une version moderne du contrat social de Rousseau (1762).
[...] Il convient de s'interroger sur le bien-fondé de cette démarche. Rawls semble admettre le fonctionnement oligarchique des démocraties modernes. [...]
[...] Il propose donc un contrôle à priori de la justesse du contrat social. Le principe d'égale liberté (section 7 page 39) : Rawls considère que chaque individu d'une société doit bénéficier des mêmes droits et devoirs. On peut rapporter cela à : les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen française de 1789. Rawls va encore plus loin, il promeut une augmentation du champ des libertés, dans le but de restreindre les intérêts individuels. [...]
[...] Quid des personnes ne pouvant effectuer un choix (en situation d'handicap mental par exemple). Par ailleurs, est-il forcément légitime d'interroger la règle ? Des règles communes font qu'il nous est possible de fonctionner ensemble. C'est à travers le droit positif créé dans le passé que se dessine une communauté de destin. Car avant de s'unir pour décider d'un nouveau droit, il faut déjà respecter des normes communes. Il existe des compromis anciens sur des codes, sur ce qui est bon et mauvais. [...]
[...] Le but est ici de poser une méthodologie de réflexion qui soit ellemême juste. Dès-lors les individus ne sont donc pas altruistes, mais simplement désintéressés de leur satisfaction personnelle ou tribale. Avec le voile d'ignorance Rawls atteint ce qu'il appelle la position originelle (section 6 page 34). Le voile d'ignorance est la création intellectuelle d'une méthodologie qui permettrait d'atteindre l'impartialité (du moins de tendre vers). L'auteur considère cette méthodologie comme universelle car elle peut être appliquée sans inconséquence, ni incohérence autodestructrice à tous les agents moraux (page 125). [...]
[...] Ces biens sont inaliénables et à la base de la réflexion de Rawls. Ce sont des droits que la société se doit de fournir à tout un chacun. Sans ces biens les individus ne peuvent être libres et égaux, et ne peuvent atteindre le statut de citoyen. Ils sont le préalable à la construction d'un contrat social selon l'auteur. Le principe d'un contrat social juste : Rawls cherche à comprendre comment peut émerger une justice sociale. Selon lui le ciment d'une société humaine est l'accord sur une conception commune de la justice, qu'elle qu'en soit la forme. [...]
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