J.S. Mill (1806-1873), philosophe et économiste britannique, développe une œuvre multiforme, prolifique et éclectique qui s'inscrit dans la mouvance libérale. Fils de James Mill, il hérite des thèses libérales de son père et acquiert, grâce à une solide formation, un savoir très large et complet qui touche aussi bien l'économie politique que la morale, la logique que la philosophie. Empirisme de Hume, libéralisme économique de Ricardo, utilitarisme de Bentham, etc., il subit de nombreuses influences qui forment et orientent sa pensée. Bien souvent, Mill raisonne en psychologue. Il utilise et développe la logique inductive, méthodologie qu'il juge valable pour toutes les sciences.
De la liberté (1859), son ouvrage le plus connu, rassemble l'ensemble de ses idées, plus largement développées ailleurs et précédemment, selon un agencement qui donne à l'ouvrage la forme d'une interrogation originale sur la modernité, saisie à partir de ses origines et du point de vue des individus qui l'abordent.
[...] Si toute forme de holisme est récusée dans le libéralisme, si donc l'individu n'est pas enserré dans le réseau de la tradition et des coutumes, c'est que cette insertion dans la communauté nuit plus que tout à l'épanouissement individuel. L'État doit laisser les individus libres et ne pas les infantiliser; car la valeur d'un État, à la longue, c'est la valeur des individus qui le composent[ avec de petits hommes, rien de grand ne saurait s'accomplir. Reconnaissance d'une sphère où règne souverainement l'individualité. L'individualité n'est pas un contenu prédéterminé, mais la possibilité permanente du choix autonome. Sa pensée est une pensée du progrès. Le progrès est d'abord le fruit du développement personnel de l'individu singulier. [...]
[...] Pour Mill, en effet, la notion de liberté contient en elle-même sa propre limite, sous la forme de la réciprocité et du fait que l'autonomie accordée à chaque individu doit être compatible avec la même autonomie pour tous les autres. La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l'empêcher de nuire aux autres. Ce qui fait l'universalité de la nature humaine est le droit permanent au perfectionnement de soi. Recherche d'un contenu éthique qui peut servir de principe régulateur des relations sociales. État a pour fonction de préserver droits de l'individu, d'abord de garantir sa sécurité. Danger de la démocratie: tyrannie de la majorité. [...]
[...] John Stuart Mill, De la liberté J.S. Mill (1806-1873), philosophe et économiste britannique, développe une œuvre multiforme, prolifique et éclectique qui s'inscrit dans la mouvance libérale. Fils de James Mill, il hérite des thèses libérales de son père et acquiert, grâce à une solide formation, un savoir très large et complet qui touche aussi bien l'économie politique que la morale, la logique que la philosophie. Empirisme de Hume, libéralisme économique de Ricardo, utilitarisme de Bentham, etc., il subit de nombreuses influences qui forment et orientent sa pensée. [...]
[...] L'individu, doté de droits inaliénables (liberté, propriété est la source et le centre des relations sociales. Ce qui fait l'universalité de la nature humaine est le droit permanent au perfectionnement de soi. L' État a pour fonction de préserver les droits de l'individu, en leur garantissant d'abord la sécurité. La politique la plus compatible avec la liberté humaine repose sur le libre arbitre. La tyrannie sociale constitue pour la liberté une menace aussi grande que la tyrannie politique. Par principe, Mill rejette tout conformisme. Il se méfie du conformisme moral engendré par les sociétés modernes. [...]
[...] Les deux horizons de la démocratie sont l'égalité et la liberté. Mill partage l'inquiétude tocquevillienne quant à la liberté et sa mise en danger si on accorde le primat à l ‘égalité. La liberté doit être fondamentale, il s'agit de limiter le pouvoir de la société sur l'individu, car la tyrannie de l'opinion entrave l'individu dans son développement personnel, par exemple Mill dénonce avec virulence les persécutions religieuses qui entrave de manière insidieuse l'esprit libre, et de promouvoir le pluralisme en tolérant la diversité des opinions et actions qui sont autant de richesses. [...]
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