John Locke, raisonnabilité, Emilienne Naërt Seghers, 1972, philosophie, connaissance, innéisme, Hobbes, Descartes, Aristote, choses, idées, dieu, esprit, Berkeley, idéalisme, livre, Boyle, Hooke, Sybdeham, langage, probabilité
John Locke (1632 - 1704) est un philosophe anglais, précurseur et l'un des plus grands représentants de l'empirisme. Il n'existe pas d'édition complète des œuvres de John Locke. Le livre d'Emilienne Naërt porte uniquement sur l'Essai sur l'entendement humain. Cette analyse en trois parties de la philosophie de Locke montre les difficultés inhérentes à cette épistémologie empiriste reposant sur l'expérience, présente les relations entre réflexion et intériorité, et enfin l'agir humain qui repose à la fois sur un rationalisme et un hédonisme.
[...] Les idées de relation sont la comparaison entre les choses ou les relations de cause à effet. La diversité ou la relation morale, convenance ou discordance entre action et règle, sont fondées dans l'expérience de sensation ou de réflexion quand elles donnent lieu à des idées simples. L'esprit est passif dans la réception des idées simples, mais il est actif pour les idées complexes. Les pensées ne sont pas des impressions, mais des actes d'attention, des actions. La mémoire active le réveil des idées sans intervention des qualités sensibles ayant excité les pensées de l'âme. [...]
[...] La distinction des idées de l'esprit et des qualités de corps pose le problème de la distinction des qualités perçues comme qualités. Celles de l'objet sont des qualités premières appartenant à l'objet (solidité, étendue, figure, mobilité). Les qualités secondes ne sont pas inhérentes aux corps, mais correspondent à la puissance de produire des sensations par le biais des qualités premières (grosseur, figure, contenance et mouvement) et provoquent couleurs, sons, goûts. Les qualités premières sont indépendantes de la connaissance. Les qualités secondes ne font pas partie de l'objet : il existe une ressemblance entre les qualités premières ressenties et les qualités premières de l'objet. [...]
[...] Selon Locke, il n'existe pas de principe entraînant une adhésion unanime, comme le principe d'identité et de contradiction qui est, selon lui, inconnus d'une partie des hommes. Il avance que la thèse de la capacité innée à connaître les principes est semblable à la connaissance acquise. La pure capacité à connaître ne repose pas sur une discussion ou l'existence de principes implicites dans l'esprit sans connaissance. • Concernant la primitivité des principes connus de l'usage de la raison, Locke avance que la définition de la raison pose le problème de la faculté de déduire des principes connus de vérités inconnues. [...]
[...] la préface de la « Critique de la Raison Pure », Kant). Pour le criticisme, la philosophie doit s'intéresser aux fondements, à l'étendue et aux limites de la connaissance et critiquer la raison elle-même. L'avant-propos de l'« Essai » (§7) avance que seul un examen des capacités de l'entendement et de la limite des connaissances rend la certitude possible. Car pour Locke, seule la découverte de l'origine des idées, de la nature et de la valeur des connaissances permet d'échapper au dogmatisme et au scepticisme. [...]
[...] L'intuition est une illumination, alors que la démonstration est un processus qui met en jeu des preuves et la mémoire. La mémoire est faillible, mais la démonstration est inférieure à l'intuition. L'existence des choses hors de nous est le résultat de la connaissance sensitive. Les sens accueillent le donné extérieur, mais ne le créent pas. Pour Locke, le scepticisme concernant l'existence des choses est déraisonnable, car l'assurance de la connaissance sensitive est suffisante à l'état et à existence de l'homme dans le monde. [...]
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