Dans L'invention de la liberté, Jean Starobinski étudie les rapports de la littérature et des arts avec la société du XVIIIe siècle et montre ainsi comment les mœurs de l'époque se reflétaient dans les œuvres d'artistes comme David, ou Goya. On se rend compte que les artistes ont été des témoins majeurs du déclin de la monarchie. Jean Starobinski s'attache aux regards portés sur les œuvres qui traversent le XVIIIe siècle, et en fait un commentaire en forçant la critique avec un regard qui englobe tout. Il propose ainsi une lecture tout à fait originale de l'art européen du XVIIIe siècle
[...] Jean Starobinski s'attache aux regards portés sur les œuvres qui traversent le XVIIIe siècle, et en fait un commentaire en forçant la critique avec un regard qui englobe tout. Il propose ainsi une lecture tout à fait originale de l'art européen du XVIIIe siècle. Pour Yves Bonnefoy, Jean Starobinski est dans cette œuvre à la fois critique, historien et poète Les œuvres sont ainsi confrontées pour étudier les transformations d'une société qui se cherche, c'est-à-dire l'histoire de l'invention de la liberté. L'œuvre d'art doit produire des émotions qu'elles soient positives ou négatives. Jean Starobinski cherche à développer chez le lecteur l'œil critique. [...]
[...] Jean Starobinsky L'invention de la liberté 1700-1789 Jean Starobinski est un auteur et universitaire contemporain né à Genève en 1920. Son parcours est plutôt atypique puisqu'il a étudié d'abord les lettres classiques puis la médecine. En effet, il sera médecin dans divers hôpitaux, notamment dans les services de psychiatrie. Il enseignera ensuite la littérature française à l'université Johns Hopkins à Baltimore de 1953 à 1956. Cette période sera fondamentalement importante pour lui car il est le collègue d'éminents universitaires comme Georges Poulet et Léo Spitzer. [...]
[...] Parfois ils sont inventés et l'esprit de l'artiste crée des paysages enchanteurs. On revient aux thèmes de l'Antiquité au travers des ruines qui sont un élément de la nature à l'abandon et les artistes rejoignent ainsi la mélancolie et la rêverie. Le plaisir noir revient ici car la mort règne dans les ruines et cela peut se transformer en épouvante comme avec le symbole de la voûte gothique. Les cimetières aussi sont utilisés ainsi que le thème carcéral ; celui-ci est sans doute à l'origine de la prise de la Bastille. [...]
[...] Les monarques ont une adoration pour le superflu. Le style rococo reflète cette volonté de grandeur avec des courbes pour adoucir les traits du bâtiment, des pièces plus petites pour plus d'intimité avec comme symbole la flamme et le serpent qui ondule. Il y a une grande liberté dans ce style car toutes les formes, toutes les excentricités sont permises. Il n'y a pas de règles et cette fantaisie fait le plaisir des yeux. Le plaisir justifie tout et les riches vivent dans la pensée du plaisir. [...]
[...] On voit donc apparaître cet amour de la liberté et des idées républicaines. Quant au mouvement des idées, il se fait dans les salons, les clubs et les cafés. On veut sortir de l'austérité imposée par Madame de Maintenon et les mœurs se font plus frivoles, plus libres avec une place importante donnée au plaisir. C'est le siècle du changement et des expériences. Puis, les idées de Rousseau se diffusent, il met en garde contre la décadence des mœurs et prône la vie simple, le sentiment et la vertu. [...]
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