Jean-Christophe Rufin, auteur de Rouge-Brésil (prix Goncourt 2001) nous présente en « Globalia » un ouvrage de science-fiction basé sur une extrapolation de notre présent. Parlant en anglobal et payant en globars, les globaliens vivent dans une démocratie globalisée à l'extrême. Les Etats, facteurs de guerres, n'existent plus, l'histoire, génératrices de tensions, a été abolie, tout comme les cartes géographiques, dangereuses entre les mains des terroristes des non-zones. D'ailleurs les habitants
vivent sous une cloche de verre qui les protège des intempéries, de la pollution, des agressions. Les livres sont hautement contrôlés et la presse est muselée, mais sous couvert de grande liberté. Car la liberté est le maître mot, sans oublier que la liberté
d'autrui s'arrête là où commence celle des autres. Car la devise de ce monde, « Liberté, Prospérité, Sécurité », est ainsi traduite par « la liberté, c'est la sécurité. La sécurité, c'est la protection. La protection, c'est la surveillance »… L'obsession pour la sécurité est donc la priorité numéro un.
Globalia est ainsi un système social, politique et économique unique et ultra libéral
assurant liberté, sécurité et bonheur aux globaliens. Ce bonheur repose sur l'accession à tout ce dont a jamais rêvé l'homme : la jeunesse éternelle, l'absence de conflits, la reconnaissance de la société… Globalia pose ainsi en postulat que le bonheur réside dans l'avoir, et la consommation devient innée. Mais à quel prix ? Et comment Globalia la favorise-t-il au point qu'elle devienne indispensable ? En quoi ce paradis
[...] C'est pour cela que la représentativité doit rester effective, mais efficace. Il s'agit de ne pas critiquer à tors et à travers un politique qui présente une réforme impopulaire, mais plutôt d'y réfléchir en prenant en compte l'environnement certes actuel mais aussi et surtout futur. Car en blâmant les solutions apportées (qui ne sont pas toujours optimales ceci dit) sans en voir les conséquences, je pense notamment aux réformes des retraites et de la sécurité sociale, nous ôtons toute crédibilité à nos critiques, et montrons notre égoïsme profond. [...]
[...] Jean-Christophe Rufin, Globalia dérive La dérive consumériste : science - fiction ? Jean-Christophe Rufin, auteur de Rouge-Brésil (prix Goncourt 2001) nous présente en Globalia un ouvrage de science-fiction basé sur une extrapolation de notre présent. Parlant en anglobal et payant en globars, les globaliens vivent dans une démocratie globalisée à l'extrême. Les Etats, facteurs de guerres, n'existent plus, l'histoire, génératrices de tensions, a été abolie, tout comme les cartes géographiques, dangereuses entre les mains des terroristes des non-zones. D'ailleurs les habitants vivent sous une cloche de verre qui les protége des intempéries, de la pollution, des agressions. [...]
[...] La publicité pour des médicaments illustre aussi la transformation du secteur de la santé en un véritable secteur de consommation. Jean-Christophe Rufin expose un monde où la liberté en matière de santé équivaut à une possibilité de cultiver des clones pour pallier aux défaillances naturelles. Aujourd'hui, même les Etats les plus libéraux n'y ont pas consenti, y voyant les dérives consuméristes. Je pense que leur rôle est justement là : veiller à ce que la santé combiné à la consommation ne viennent pas faire oublier que l'Homme doit mourir. [...]
[...] Mais à quel prix ? Et comment Globalia la favorise-t-il au point qu'elle devienne indispensable ? En quoi ce paradis contrôlé nous concerne-t-il ? Y aurait-il des similitudes avec notre monde actuel ? A travers notre étude, nous établirons que plus qu'un simple ouvrage de sciencefiction il s'agit d'une fiction politico-économique nous concernant au plus haut point. Nous commencerons ainsi par étudier la transmission du pouvoir de l'Etat à l'économie, puis nous analyserons sa conséquence directe : la dérive consumériste et sa favorisation. [...]
[...] Le droit à l'Histoire a en effet été remplacé par le droit à la Tradition, accordant à chaque peuple un petit nombre de références culturelles standardisées censées suffire pour se créer une identité. Quant à la géographie, elle a totalement disparu, par peur que les terroristes ne se servent des cartes. Ou plutôt par peur que la population ne découvre l'ampleur des non-zones que l'on cherche tant à faire disparaître. Tout le système est ainsi basé sur la propagande médiatique. L'écrit et les livres ont quasiment disparu, ne laissant aux citoyens que la télévision pour seule source d'information. Aujourd'hui la globalisation culturelle prend différentes formes, et certainement pas uniquement l'universalisation totale. [...]
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